« Donjons, dragons, serpents, mandalas labyrinthiques : ces gouaches flamboyantes sorties tout droit d'un univers psychédélique ornent cet incroyable manuscrit de cuir rouge, pesant 5 kilos, calligraphié sur parchemin enluminé par l'auteur et connu sous le nom du Livre rouge ou Liber Novus. Si l'on y ajoute son écriture gothique, l'ensemble évoque tout à la fois un grimoire médiéval et un traité kabbalistique. »
« Si la forme de l'ouvrage est déconcertante, le contenu ne l'est pas moins. Il s'apparente au journal de bord d'un aventurier s'enfonçant à ses risques et périls au cœur d'un continent obscur et inexploré. Page après page, on suit les péripéties, progressions, découvertes et combats que lui imposera sa quête. Cela pourrait paraître assez commun si le continent en question n'était rien d'autre que l'âme humaine. »
« Récit de cette épreuve hallucinante, Le Livre rouge se situe entre le voyage d'Ulysse, l'Enfer de Dante, le second Faust de Goethe. C'est un texte fascinant par la complexité de sa forme (de nombreux genres coexistent en son sein: dialogues crypto-socratiques, roman, théâtre, prophétie) et la richesse de son fond. »
Sous le titre "Atterrissage d'un OPNI en France" Pierre Assouline fait écho à la sortie du Livre rouge :
« Ce " Liber novus ", ainsi qu'il est sous-titré fort à propos, ne relève d'aucun genre. Disons que c'est le journal de voyage intérieur de sa cosmologie et de sa confrontation avec l'inconscient, tenu entre 1913 et 1928.
Le premier jet a été écrit sur des cahiers, avant d'être ruminé durant le recopiage de nuit à l'encre de Chine, par un Jung transcendé en moine copiste d'avant la Renaissance, d'une écriture gothique calligraphiée en allemand (avec quelques ouvertures en latin), orné en tête de chapitres d'enluminures, de lettrines, de cabochons et largement illustré de gouaches, le tout de sa main, sur des feuilles de parchemin puis sur du papier fort, recueillis dans un gros volume in folio relié en cuir rouge, d'un poids de 12 kg.
Avant même sa lecture en profondeur, il suffit de le feuilleter à la passionnante exposition à lui consacrée au Musée Guimet (freudiens de stricte observance s'abstenir, jusqu'au 31 octobre, à Paris), pour constater que l'ensemble est saisissant, tant il permet au lecteur d'accompagner Jung dans sa plongée au cœur de l'inconnu. »
Bertrand Eveno, éditeur du Livre Rouge, s'est exprimé sur les ondes de France Culture dans le cadre de l'émission Les Racines du ciel le dimanche 18 septembre 2011.
Une deuxième intervention a eu lieu durant les 20 premières minutes de l'émission Ouvert la nuit, sur France Inter, le mercredi 14 septembre 2011. Écouter ou ré-écoute de l'émission.
Le journal Le Temps de Genève publie une série d'articles consacrés à Jung dans son supplément "samedi culturel" :
« Le Livre rouge constitue l’élaboration de ce matériau brut. Issu de l’expérience personnelle du psychiatre suisse, il devient un prototype de l’"individuation", futur pilier de sa théorie. Jung nomme ainsi le processus par lequel une personne entre en dialogue avec ses images intérieures et les intègre à sa conscience. Enjeu: la réconciliation des forces antagonistes qui l’animent et un nouveau départ sur la voie qui est la sienne. »
Trois articles sur psychologies.com :
« Trouver du sens, écouter ses intuitions, se relier à ce qu'il y a de plus irrationnel en nous : ces objectifs si contemporains, nous les devons à ce psychiatre, inventeur de la "psychologie analytique". »
Écho de la presse internationaleCe numéro de la revue Connaissance des arts comprend un magnifique portfolio qui reprend quelques images du Livre rouge de Jung.
« Activer son imagination pour faire advenir à l'état conscient des images et des symboles de l'inconscient : nées de ce programme, plusieurs images de la cosmologie personnelle de Jung sont associées au thème du dieu mort, renaissant pour produire une nouvelle vision du monde. »
« Jung témoigne, à travers les pages de son Livre rouge, d’une pensée originale et profondément mystique, à mi-chemin entre une quête du Graal et une descente aux enfers faustienne, il répond à « l’appel des profondeurs » et descend en lui-même à la recherche de son âme perdue. Des dialogues avec différentes figures mythologiques se mêlent à des peintures aux styles et aux couleurs étonnants ; aux détours desquels le psychologue devient artiste, ou artisan au sens d’un fabricant d’images. »
Michel Cazenave a accordé un long entretien au Monde des Religions, voici quelques extraits :
« Sa "confrontation avec l’inconscient", ce sera cela : la manière dont il va se laisser envahir par des contenus qui n’ont rien à voir avec son histoire personnelle en tant que telle. C’est là qu’il va découvrir un certain nombre de figures mythologiques. Il va descendre beaucoup plus profond que l’inconscient freudien, jusqu’à ce qui serait des structures de l’imagination humaine, qui sont toutes les mêmes. Les structures objectives de l’imagination sont comme les structures logiques : trouvez-moi un seul peuple sur Terre dans lequel deux et deux ne fasse pas quatre ? Il y a une structure logique qui est partagée par tout le monde, pourquoi n’y aurait-il pas des structures universelles de l’imagination ? »
« Dans Le Livre rouge, on voit très bien que Jung rapporte ses expériences, qu’il dessine ses visions pour accumuler tout son matériau intérieur et pour pouvoir le travailler d’une certaine façon. »
« Je sais que le New Age fait beaucoup appel à Jung, mais en même temps, je pense qu’il ne l’a pas compris. Par exemple, un "accomplissement de soi", qu’est-ce que ça veut dire ? C’est exactement ce que j’appelle une inflation de l’ego. C’est : "Comment me trouver bien avec le monde ?" Or ce n’est absolument pas ce que Jung cherche. C’est plutôt : "Comment est-ce que je peux recevoir une volonté qui me dépasse et la transcrire dans ma vie ?" »
« Le monstre pèse sept kilos. Il est ouvert dans la vitrine centrale. En tournant autour, on peut voir sa majestueuse reliure rouge. Il effraie, il émerveille comme un grimoire d'alchimiste capable de jeter des sorts, de percer nos âmes. Il est le chef-d'œuvre de Carl Gustav Jung.
Le célèbre psychanalyste suisse (1875-1961) nous accueille, un sourire en coin, dans une photo grand format placée à l'entrée de l'exposition qui lui est consacrée. »
Dans le cadre du journal télévisé du 11 octobre 2001 l'exposition du Livre Rouge de Jung au musée Guimet a fait l'objet d'un mini reportage.
Carl
Gustav Jung voit rouge
« Le résultat est un grimoire médiéval qui semble tout droit sorti d’un atelier de moines copistes du XIIe siècle, à ceci près que tout est de la propre main de Jung, qui travaille, seize années durant, à cet étrange objet, qu’il couvre d’enluminures et de calligraphies à l’encre de Chine, alternativement en suisse allemand, en haut allemand, en latin et en grec… »
Une exposition au Musée Guimet à Paris
Le Livre Rouge de Jung raconte une descente aux Enfers : entretien avec Bertrand Eveno, éditeur du Livre Rouge en langue française.
Écho de la presse internationale
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Cette rubrique consacrée au Livre Rouge a été mise en place en collaboration avec l'éditeur Bertrand Eveno, afin d'accompagner la sortie de l'ouvrage en France, en 2011. Alessandra di Montezemolo, analyste formée au C.G. Jung Institut de Zurich, a largement contribué à la création de cet espace dédié au Livre Rouge.
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