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Bertrand de La Vaissière nous plonge dans cet univers qui fait partie de notre quotidien, celui du mal. Il explore plusieurs pistes qui permettent, du mieux possible et en en partie seulement, de nous défaire de son emprise et de modifier notre rapport à lui.
Par les éditions du Dauphin
Les énergies du mal font partie de notre réalité quotidienne. Nous pouvons tous y être confrontés directement ou indirectement.
La dépression et les différentes atteintes psychopathologiques personnelles ou dans l'entourage, les maltraitances familiales ou professionnelles en attestent. De même les conséquences des influences négatives et des unilatéralités d'une culture, les exactions idéologiques ou confessionnelles, les expriment.
L'engagement en psychothérapie est une nécessité pour certains dans la mesure où il permet de mieux prendre en compte la souffrance et ouvre une possibilité de libération de l'être.
La question se pose aussi de savoir si les forces qui sont à l'œuvre, et sont susceptibles de conduire au mal tant sur le plan individuel qu'au niveau collectif, peuvent faire l'objet d'un travail conscient en psychothérapie, en vue de les intégrer ou de leur donner une place différente.
L'engagement dans la voie de l'individuation est une des réponses à la question du mal dans la mesure où toute analyse approfondie est une descente en enfer, une confrontation avec l'adversaire nécessaire (le diable), et une intégration singulière des énergies nucléaires qui travaillent l'homme.
Ce livre poursuit l'investigation entamée dans le premier ouvrage de l'auteur, Le travail des rêves en psychothérapie analytique jungienne, qui mettait l'accent sur le travail de l'inconscient et la clinique du processus alchimique.
Issu d'une longue pratique analytique ce nouvel ouvrage montre à quel point le processus, à l'œuvre dans les rêves des patients, impose de rencontrer l'ombre et le mal. Et comment tout individu a la possibilité, dans une certaine mesure, de se défaire de l'emprise du mal ou de modifier son rapport à lui.
Elle figure en début d'ouvrage.
"Je ne me serais jamais lancé dans l'aventure d'écrire ce livre, de m'attaquer à la montagne, si le problème du mal n'avait revêtu à plusieurs reprises pour moi un caractère brûlant.
La trahison, la lâcheté, la calomnie, la bêtise ou l'injustice sont sans doute d'autant plus difficiles à supporter qu'on est porté par nature à envisager les choses avec optimisme. L'influence d'une éducation et d'une culture marquées par l'idéalisme et la tension vers le bien n'arrange pas les choses.
Et je n'oublie certes pas le mal que j'ai pu infliger à autrui, en fonction des égarements de l'esprit que je déplore chez autrui plus facilement que lorsque j'en suis moi-même affligé.
Certes ma propre expérience pourra sembler dérisoire si on la compare aux sévices et aux tortures subis par d'autres. Elle est surtout psychologique ou morale. Peut-être m'a-t-elle permis tout simplement d'être présent face à certains patients.
La fréquentation de plusieurs fortes personnalités m'a confirmé cette antique vérité qu'il n'est de vérité sans ombre, qu'il n'est de grande personnalité sans tâche, ce que sait bien celui ou celle qui partage son intimité. Et elle m'a appris que celui qui s'approche du feu, de la lumière ou de toutes les formes possibles du pouvoir doit être brûlé en retour.
Le constat amer que la vie se déploie selon une alternance de merveilles et d'horreurs, s'il s'est accompagné dans un premier temps de colère et de désespérance.
« Eloï, Eloï, lama sabbaqthani », n'a pas été pour rien dans le développement de ma passion pour l'étude du jeu des opposés et dans une interrogation toujours renouvelée sur le problème du mal.
Peut-être est-ce un destin de rencontrer celui-ci sous diverses formes : un accident physique, une annulation par autrui, ou encore la poussée forte d'une énergie brute difficile à métaboliser qui soumet le psychisme à rude épreuve.
J'en suis venu à le croire. Ce serait une tâche pour certains d'encaisser les conséquences de ce qui n'a jamais été mis en ordre dans la nature, et d'être le lieu où des énergies désordonnées se consument et se transforment, quitte à être consumés avec elles."
Bertrand de la Vaissière, né en 1949, initié par Étienne Perrot qui l'introduit à la connaissance de l'œuvre de Jung et de la psychologie alchimique à partir de l'année 1971, a poursuivi sa formation au sein de différents courants analytiques et thérapeutiques, et notamment auprès de Héllée Papadopoulos (SFPA).
Il exerce la psychothérapie analytique jungienne en région d'Avignon et organise des groupes de travail sur Paris. Il publie des articles dans diverses revues.
Du même auteur Le travail des rêves en psychothérapie analytique jungienne
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