« Pour l'homme antique, les divinités avaient un caractère immédiat. Le destin, la moralité et la pensée dépendaient d'elles. Il n'était laissé aucune place à la psychologie personnelle.
Jusqu'au XVIIe ou XVIIIe siècle, cette mentalité fut dominante. Au commencement du XVIIe siècle, on ne comprenait encore l'activité psychique que comme une perception sensorielle. On ne reconnaissait à l'âme aucune activité propre, toutes ces manifestations étant attribuées à la volonté du "ciel supérieur", par instillatio, c'est-à-dire par la chute de l'onde céleste qui, en pénétrant notre cerveau, provoque ce que nous appelons la "sensation".
C'est pourquoi on ne laissait aucune part au domaine individuel. "Je ne vois pas moi-même, mais la lumière m'apparaît par la grâce de Dieu." »
C.G. Jung " Sur lInterprétation des rêves ", Albin Michel, 1998 p 251.
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