Pour mieux lire les rêves il convient de savoir :
- Quand il est écrit « rêve intégral » il s’agit du rêve en entier tel qu’il a été écrit dans le carnet de rêve,
- « Vision hypnagogique » concerne un moment où on est près de l’endormissement et où surgissent des images très vives qui semblent réelles et ne s’oublient pas,
- Dans les rêves dont le contenu a pu être un peu résumé les expressions entre guillemets sont exactement celles écrites dans le carnet de rêves,
- Les « ON », « on dit que », « on pense que » sont le fait de personnages qui ne sont pas incarnés.
PREMIÈRE PARTIE
Le rêve initial
La Rêveuse est livrée à elle même, sans connaissances particulières au sujet de Jung et aucun intérêt pour la psychanalyse. Elle note ce rêve parce qu’il lui a paru particulièrement stressant et qu’il l’a poursuivie pendant longtemps. Tous les rêves de cette première partie ont étés “reçus” avant la rencontre avec l’analyste.
1) Rêve (intégral) : La Rêveuse est devant une paroi de pierre, lisse comme une cloison, avec un trou rond qui donne sur on ne sait où, un autre endroit.
De l’autre côté du trou, dans lequel la Rêveuse a engagé la partie supérieure de son corps pour essayer de passer par le trou, se trouve un homme inconnu très séduisant, l’imagine la Rêveuse car elle ne voit pas le visage de cet homme. Derrière elle, il y a la présence discrète de son mari et d’une femme mûre d’allure très dominatrice et à la voix autoritaire qui s’agite beaucoup. Elle crie : « Vas-y, fais un effort, empotée « . La tête et les épaules de la Rêveuse passent mais la partie inférieure de son corps est coincée. Elle sent que si elle s’arrachait la peau, si elle n’avait pas peur de se faire mal elle arriverait peut-être à passer mais elle bloque.
L’ homme, de l’autre côté de la paroi, encourage la Rêveuse, tend ses bras vers elle, prend ses mains pour essayer de la tirer. Pendant ce temps la femme autoritaire continue à se manifester. Cela énerve la Rêveuse qui sort du trou et dit : « Tu n’as qu’a passer toi ! » La femme répond avec une curieuse modestie : » Comment veux -tu que j’y arrive si tu n’y arrives pas « .
Trois ans passent entre ce rêve et le suivant. Pendant ces trois années, la rêveuse oublie plus ou moins ce rêve qu’elle retrouvera au moment où elle décidera de noter systématiquement ses rêves. Nous ignorons pourquoi elle a pris cette initiative.
2) Rêve : La Rêveuse descend dans une boutique où il y a une femme aimable, d’aspect doux et confortable, et un boulanger à l’allure sévère. Le boulanger donne à la Rêveuse dans des sacs en plastique transparents; Elle ouvre les sacs à la campagne où elle est venue ramasser sur le chemin des pierres plates pour y graver des runes. Les sacs contiennent des morceaux de vieux pain rassis. Elle se demande : « Dois-je les donner à une oeuvre ? »
Après, la Rêveuse voit dans la rue un homme qui tient une laisse à chiens extensible double. Du côté droit on ne voit pas ce qu’il y a au bout de la laisse. Du côté gauche elle est attachée au dos d’une jolie petite fille sur une bicyclette. L’homme lui crie : « Vas-y ! vas-y ! » La laisse s’allonge et avec sa bicyclette elle saute le trottoir. Elle a un air tout fier.
Elle continue sa route et retourne à la boutique du début où on donne maintenant des leçons de piano. Il fait nuit mais dans le noir près de la porte elle sent qu’il y a un homme et une femme.
Elle descend et voit dans une partie peu éclairée la femme agréable du début et, devant un piano dans une belle lumière, le boulanger. Il lui demande : » Avez vous apporté vos lunettes pour voir de loin » elle répond : « Non mais je peux aller les chercher car j’habite tout près » Il lui dit alors : » Il faut y aller car pour le travail que nous allons faire il faut voir loin.”
3) Rêve : La Rêveuse habite sur le toit terrasse d’un immeuble haut. Un matin de jour de fête alors que brille un magnifique soleil elle voit en bas des enfants qui jouent et des gens attablés à des tables rondes de bistrot.
La femme agréable du rêve 2 lui apporte un plat qui « rituellement » se mange ce jour là. Cà a la forme d’un gros poulet sous plastique. La femme dit : « Il faut voir si c’est bon » et, avec un couteau bien tranchant, elle coupe un morceau. Elle a l’air navré et dit : « Ce n’est pas comme cela devrait être, c’est saignant » et qu’elle « va en toute hâte recommencer le plat. » C’est alors que la Rêveuse se rend compte que la masse rosée bouge faiblement et acquiert la certitude qu’il s’agit de son chat. Elle dit : »Mais il faut le soigner ! » La femme gentille répond : « On ne peut rien parce qu’il y a deux gros vers à l’intérieur » La Rêveuse est persuadée qu’on peut sauver le chat, qu’on le doit parce qu’il est extraordinaire. Pendant qu’elle se lance dans une recherche frénétique d’un vétérinaire, avec l’aide de la femme gentille, le chat est couché dans un lit comme une personne malade et a repris son aspect de chat. Au chevet du lit il y a un homme et une femme assis dans la position de ceux qui veillent un malade grave.
4) Rêve : La Rêveuse et son mari sont dans un beau paysage vert où un petit garçon a l’habitude de leur apporter des petits cadeaux (fleurs, cailloux, etc.) ce jour là il apporte des oeufs dans du papier d’emballage. La Rêveuse en casse deux. L’enfant dit : « Si tu veux aller en chercher d’autres je te dirai où les trouver » . Elle lui donne alors une vieille grosse pièce de cinq francs pour acheter des bonbons. Il y a un autre cadeau : une cage-corbeille dans laquelle on peut fouiller et où il y a des conserves de luxe.
5) Rêve : La Rêveuse est chez un médecin. Il va lui chercher un extrait de vinaigre. Elle se rhabille trop vite et le pan de sa ceinture s’envole vers le plafond. Pour le faire retomber, elle prend un torchon et tape dessus. Quand il arrive vers le sol elle s’aperçoit que c’est, en fait, un énorme papillon, gras comme un animal. Alors qu’il est à terre elle donne encore des coups de torchon. Elle voit qu’il vit toujours mais qu’elle lui a abîmé les ailes. Elle est alors prise d’une honte terrible car la porte s’ouvre et elle voit passer un chat ou un chien. Elle se dit alors : » Mon Dieu ! il ne peut plus voler, il va être dévoré vivant par terre ! » Elle se réveille très émue.
6 ) Vision hypnagogique : Un oiseau vivant auquel on a arraché les plumes. Il est « tout nu comme un poulet » et il y a des plumes qui volent partout autour.
7) Rêve : La Rêveuse, plus jeune, est nue sur un lit. Dans la pénombre elle voit rentrer son père (décédé) dans la pièce. Il est nu, lui aussi, et a du mal à garder son équilibre, comme un pantin. Il arrive au lit et tombe sur elle, en travers du lit. Il est très lourd et elle ne sait pas comment se dégager. ON pense : « Ce n’est pas mal puisque ce n’est pas fait exprès. »
8) Rêve : La Rêveuse voit deux beaux poissons brillants, un maquereau et une sardine. Elle doit choisir entre les deux et n’arrive pas à se décider.
9) Rêve : La Rêveuse est avec son mari dans une toute petite chambre carrée dans un hôtel. Il y a à la porte un homme et une femme qui disent : » Mais vous ne savez pas que nous allons à la gare, le train va bientôt partir. Tant pis, nous partons sans vous ! » Ils referment la porte. La Rêveuse se donne beaucoup de mal pour vider ses placards et faire ses bagages, mais en vain, les placards sont trop pleins. Son mari lui montre une sorte de radio-réveil. A la place des chiffres il y a une barre noire qui est en train de diminuer. Elle se réveille en larmes.
10) Rêve : Il y a deux manteaux, l’un avec l’ourlet fait et l’autre avec l’ourlet défait. Elle proteste car elle croyait avoir celui avec l’ourlet fait et qu’elle s’aperçoit que c’est celui avec l’ourlet défait. ON lui dit alors : « Cela n’a pas d’importance, il s’agit du même manteau ».
11) Rêve : La Rêveuse porte dans l’oeil une boule comme une bille recouverte à certains moments par la paupière et à d’autres non. Elle en est très fière et se demande si on la voit.
A un autre moment elle regarde du haut d’une falaise. En bas tout est sec et blanc, genre paysage de western.
Ensuite elle est dans une plaine où l’eau monte de la gauche. Quand l’eau arrive à ses chevilles elle voit des gendarmes. Elle n’a pas envie d’aller vers eux. L’eau monte toujours et alors elle voit un groupe de gens avec des enfants dans les bras. Elle va vers eux car elle pense qu’elle peut avoir confiance, ils sauront que faire pour sauver leurs enfants ».
12) Rêve : La Rêveuse doit aller passer un examen dans d’immenses bâtiments. Son mari l’accompagne. Elle regarde sa montre et les aiguilles marquent juste le quart avant 9 heures. Elle cherche à repérer les accès et s’aperçoit que l’aiguille est presque sur le 9. Commence alors une recherche angoissante pour trouver la salle d’examen. Ils montent des plans inclinés et des escaliers jusqu’à un palier d’où partent des couloirs. C’est presque désert mais ils finissent par rencontrer un homme qui leur dit : « C’est dans une autre aile, la gauche, tout le monde est de l’autre côté, ça grouille ! » Pour y aller il y a une longue galerie et de très hautes marches qui montent et puis un autre palier et là il faut descendre un immense escalier. C’est difficile et ils se tiennent à la rampe de toutes leurs forces. Arrivés en bas ils rencontrent une femme avec laquelle elle échange des paroles dont elle ne se souvient pas et, alors, elle a l’impression qu’elle va trouver la salle.
13) Rêve : la Rêveuse entend puis voit écrit d’abord : « Le voyage à Jérusalem » puis « Le nombre terrifiant des vingt « .
14) Rêve : La Rêveuse est avec d’autres personnes dans le salon de sa mère. Ils regardent une petite fille d’environ quatre ans. Elle a une jolie robe et elle est pieds nus. Elle va « discrètement » essayer, sans succès, d’ouvrir avec la clé le bas d’un secrétaire. Elle abandonne mais on la revoit plus tard, à côté d’un fauteuil tenant dans ses petites mains une grosse paire de tenailles. Ils sont terrifiés, que va t-elle faire avec cet outil ? La mère lui montre comment s’en servir et alors la petite fille retire de gros clous qui sortent du galon du fauteuil.
15) Rêve : Des soldats en armes veulent visiter la maison d’un homme qui, visiblement a peur car il a quelque chose à cacher. Il y a des bruits derrière lui. Il dit : » Ce ne sont que des servantes ». C’est parce qu’il y a un cochon dont il veut dissimuler le bruit.
16) Rêve : Il y a deux femmes nues dans une cage à fauves avec de gros barreaux. L’une calme et silencieuse est tassée dans un coin, à droite, au fond. L’autre très voyante, très agressive et agitée, est dans le coin gauche, contre les barreaux. Du côté de la femme agressive il y a un homme « sans corps et sans visage » qui l’interroge. Il est plutôt amical au début mais elle se montre violente et rusée, employant tous les moyens pour lui résister. Il semble vital pour l’homme qu’elle parle et il finit par la torturer en lui envoyant de l’électricité. Elle n’en peut plus et, conseillée par la femme calme, elle pleure. Cela fait hurler de fureur l’interrogateur. Alors elle sort, entre les barreaux de la cage, un pied nu et c’est insupportable pour tout le monde. La Rêveuse est très impressionnée par ce rêve et a l’impression qu’elle DOIT en comprendre le sens.
17) Rêve : La Rêveuse est au bas d’un escalier avec son père qui est vieux et fatigué. Elle doit l’aider à monter les marches. Elle se met derrière lui et le pousse dans l’escalier. C’est très dur car il est lourd et arrivés en haut ils sont tous deux épuisés. Elle l’adosse au mur, se met devant lui pour qu’il tienne debout et le prend dans ses bras.
18) Rêve : La Rêveuse dit à quelqu’un : « Voilà comment il faut ranger ceci et cela. Il y a des cubes et des triangles qui doivent être disposés d’une certaine manière. Les pensées aussi doivent être rangées. »
Plus tard elle rêve qu’elle doit partir en Chine pour y être mariée vierge. Pour cela il faut aller dans une blanchisserie. Une gynécologue devra mettra de côté un demi litre d’eau gynécologique. Elle doit aussi trouver des chaussons spéciaux en étoffe.
19) Rêve : La Rêveuse marche vers le soleil. Il est très fort et elle a oublié ses lunettes de soleil. Elle plisse les yeux et pense qu’elle va avoir des rides mais elle décide que cela n’a pas d’importance et continue à marcher vers ce brillant et magnifique soleil.
20) Rêve : La Rêveuse est un homme, un compositeur. Il est en train de créer une symphonie. Il y a une sorte de « bon parrain » de la maffia qui le protège et n’arrête pas de demander si c’est fini. La symphonie est jouée et c’est un grand succès. Elle-Il revient dans sa ville natale où il est reçu en triomphateur.
Ensuite, elle veut vérifier que le coffre de sa voiture est bien fermé car il y a un voleur qui se promène avec insolence, sans se cacher. Elle arrive à ouvrir mais ensuite impossible de refermer, le coffre est trop plein. En essayant de tasser elle voit qu’il y a un petit violoncelle qui empêche la fermeture. Elle le sort. Il est » tout tordu mais pas fichu ».
21) Rêve : La Rêveuse est assise avec sa mère à une table ronde. Elle dit à sa mère : « Si nous avons eu des différents c’est à cause d’une vieille folle de tante qui a raconté des histoires pour nous faire disputer »
22) Rêve : La Rêveuse cherche une place dans une salle de spectacle. Toutes les places sont dans l’ombre mais elle en voit une, au centre avec un siège beige clair et de la lumière au dessus. Elle se dit : » c’est cette place qu’il me faut. »
Elle rêve ensuite d’une grosse clé très ancienne qu »elle voit très bien.
23) Rêve : Un avion biplan d’un modèle ancien descend très bas pour chercher la Rêveuse qui est au marché. Il y a le pilote, un inconnu .Il est devant et quelqu’un qu’elle connaît mais dont elle ignore le nom au centre. Ce sont des amis. Celui du centre a un pansement blanc autour de la tête. Le pilote vient dire à la Rêveuse : « Celui du centre est mort ». Ils avaient fait des concours pour savoir lequel descendrait le plus bas.
24) Rêve : La Rêveuse visite une maison avec un homme inconnu. Il y a devant un tout petit jardin fleuri et un perron avec quelques marches. La maison comporte de nombreuses pièces mais quand elle arrive dans la cuisine, de style ancien, elle pense que c’est la « pièce importante ». Pas d’appareils ménagers modernes, des meubles en bois, un fourneau ancien et un évier en grès. Et puis, au centre de la pièce, elle voit avec une »profonde satisfaction » un four en hauteur. Dedans, il y a des cendres, il a l’air de servir. Elle pense que ce serait formidable d’avoir un four comme celui-là.
La Rêveuse remarque que il y a, en hauteur, une fenêtre, mais qu’elle est fermée par d’épais volets et tellement haute qu’il lui faudrait une échelle pour ouvrir et fermer les volet. Elle le fait remarquer à l’homme Il lui dit que l’on pourrait ouvrir mais que ce serait difficile, de peu d’avantage et peut-être dangereux. Ils décident de laisser cette fenêtre fermée.
Ensuite elle se trouve à l’extérieur de la maison qui se révèle être au bord de la mer. Madame X (avec qui elle est fâchée dans la vie) l’appelle du bord de l’eau pour lui parler de quelque chose de très important. Il faut y aller en passant sur des pierres très coupantes et elle est chaussée de petits chaussons sans semelles. Elle a affreusement mal aux pieds mais la dame l’appelle avec tellement d’insistance qu’elle la rejoint. Elles parlent (on ne sait de quoi) avec de l’eau jusqu’aux chevilles.
25) Rêve : La Rêveuse se promène dans un sentier avec son chat; un chien arrive en courant. Son premier réflexe est de le prendre dans ses bras puis elle décide de « laisser faire ». Le chat court vers le chien et quand ils se rencontrent ils se couchent l’un à côté de l’autre, très paisibles.
26) Rêve : Il est quatre heures du matin. La Rêveuse couchée dans sa chambre s’aperçoit que de l’eau coule du plafond. Elle va frapper à la porte de l’appartement du dessus. On lui ouvre et tous, la famille et d’autres gens, ont l’air bien réveillés. On la fait rentrer dans la cuisine où il y a une grande activité.
27) Rêve : La Rêveuse cherche son fils adolescent dans une gare bondée. Elle finit par le voir et ils prennent une route en pente qui descend de la gare. Ils y rencontrent un vieux musicien de leurs amis; il monte vers eux et elle remarque alors que le vieux monsieur tient dans ses bras un petit fourneau.
28) Rêve : Des gangsters volent la voiture de la Rêveuse. Ils partent par une avenue étroite, entre deux murs. Il y a un gros camion et ils veulent passer entre le camion et le mur. Elle voit qu’ils vont se faire écraser et il y a une roue qui se détache qui lui semble particulièrement bien visible et ronde.
29) Rêve : La Rêveuse entend une discussion entre une jeune femme et son compagnon : « Si tu continues comme ça nous ne ferons plus rien ensemble, quand je serai au troisième étage tu seras au quatrième » .
30) Rêve : La Rêveuse conduit un petit train chenille à la foire. Son mari est derrière elle et ils ont au dessus de leur tête une grosse capote en étoffe. Le train prend de la vitesse vers un immense immeuble blanc « en escaliers en forme de pyramide ». Des enfants courent en bas de l’immeuble.
Plus tard, elle rêve qu’elle est assise dans une réunion et que son grand père (décédé) est assis devant elle. Sa chaise est trop au bord de quelques marches qui donnent sur l’entrée d’une crypte. Il tombe doucement en bas des marches et elle est incapable de lui venir en aide. Debout, elle demande de l’aide dans l’assemblée mais sa voix est trop faible et personne ne l’entend. Elle essaie de faire signe mais personne ne la voit.
31) Rêve : La Rêveuse est « dans un grand champ vert avec d’autres personnes. Il y a quatre gigantesques monte-charge ouverts. Ils sont destinés à monter vers le ciel. Elle sait que pour les prendre il faut mettre de l’ordre, respecter les règles. »
32) Rêve : La Rêveuse est avec une amie qui s’appelle « Chantal ». Elles sont torse nu et parlent de seins. Son amie est triste et a besoin de réconfort alors la Rêveuse la prend dans ses bras, contre ses seins.
33) Rêve (Intégral) : La Rêveuse arrive de la mer vers le rivage sur un voilier aux « ailes » déployées. Elle est elle-même intégrée au voilier puis elle EST le voilier. Elle a d’immenses voiles comme des ailes à ses bras. Elle pense que c’est « magnifique ».
34) Rêve : La Rêveuse est avec quelqu’un, de sexe indéterminé. Ils voient sur la route deux hommes allant l’un vers l’autre. L’un des hommes est habillé « comme un sage ». L’autre va vers lui, il se prosterne et lui baise les pieds. La personne qui est avec la Rêveuse dit : « ça ne se fait plus beaucoup de nos jours de saluer comme cela ».
35) Rêve : La Rêveuse est dans une maison avec plusieurs autres personnes. Surgit un homme avec un fusil qui l’oblige à l’accompagner et commence à tuer d’une manière presque mécanique, « Comme au Yi King ». Quand il rentre dans une pièce, il compte les gens, pair, impair. Quand il termine sur pair, il tue impair. A un moment, il pense que la Rêveuse est impair et veut la tuer mais elle réussit à retourner le fusil contre lui et le tue. Elle est sauvée !
36) Rêve : La Rêveuse est dans une maison dont le plancher s’effondre. Elle se retrouve, sans mal, dans une cave. Ensuite elle est avec son fils dans un hôtel. Au début la chambre est vide puis il y a un petit lit d’enfant puis deux grands lits.
37) Rêve : Il y a deux hommes et la Rêveuse est l’un d’entre eux. Le rêve est d’une « réalité » extraordinaire. Ils sont à cheval et combattent furieusement, armés d’une longue épée. Ils se poursuivent alternativement. Le rêve est très long puis recommence avec le même combat mais sur des motos. La Rêveuse va être vaincue mais elle est sauvée par un très grand chien.
38) Rêve : La Rêveuse est avec un inconnu dans un endroit où il y a des gens enterrés dans la chaux vive. Seule les têtes dépassent avec des expressions de souffrance atroce et elle s’aperçoit avec horreur qu’il y en a qui sont vivantes. Elle dit : « C’est affreux ! il faut abréger leurs souffrances avec une balle de revolver dans la tête. » Ce à quoi il répond : « Non , il faut beaucoup de morphine pour qu’ils aient le temps de mourir comme il faut. »
39 Vision hypnagogique : Un sabre coupe une tête qui vole devant elle.
40) Rêve : La Rêveuse est un homme. A côté d’elle il y a une femme enceinte avec un gros ventre qui évoque un oeuf. La femme enceinte revient dans plusieurs situations dont elle a oublié les circonstances.
41) Rêve : La Rêveuse a pris par erreur dans son panier des choses qui ne lui appartenaient pas. Il y a des oeufs sur deux épaisseurs. Une partie des oeufs du dessus est pourrie et écrasée, les autres sont bons. Il y a aussi une épaule de chevreau. Ensuite elle va dans un bar et elle entend l’histoire d’un pilote qui descendait d’un avion et, quand il a enlevé son casque on a vu que c’était un singe.
42) Rêve : La Rêveuse s’aperçoit, dans un aéroport qu’elle a perdu son sac. Après de longues et pénibles recherches elle réalise qu’elle n’a même pas l’argent pour prendre un moyen de transport. Alors elle part à pieds vers Paris. En chemin elle demande à une femme : « Paris c’est loin ? » La femme lui montre un chemin escarpé, caillouteux. Elle commence à monter et c’est très pénible mais elle est obligée de continuer.
43) Rêve : Un homme et une femme font un concours pour savoir qui prendra le plus et les meilleures photos. Ensuite la Rêveuse est surprise sur un palier en train d’ouvrir une armoire avec une grosse clé. Enfin, la Rêveuse est avec deux hommes. Une femme arrive vêtue d’un costume noir « comme pour une parade ». La femme dit : « Je suis fatiguée car je viens de passer beaucoup de temps la tête en bas sur un camion qui défilait » .
44) Rêve (intégral) : La Rêveuse est dans un monde biblique. Un grand désert blanc parsemé de pierres blanches. Il y a des personnages semblables à des prophètes avec de grandes barbes et en robes blanches. Ils sont réunis pour célébrer l’un d’entre eux. « On » fait de manière emphatique le récit d’un admirable travail qui lui a pris toute une vie. Dans un bloc de marbre blanc il a entrepris, avec un petit instrument en fer, de sculpter une représentation du monde. Tout y est, animaux montagnes etc. Il a fait un travail de plus en plus fin et il est parvenu à faire quelque chose de très petit. Le travail est dans une enveloppe blanche des P.T.T.
La cérémonie se termine et l’homme s’avance seul pour donner son enveloppe à « DIEU » invisible dans une grande lumière.
45) Rêve : La Rêveuse, accompagnée de son mari, passe un test de sélection. Elle pose sur un comptoir haut un poulet cuit. On lui dit : » C’est bien, vous pouvez faire des achats ». Ils réussissent le test et vont être envoyés en mission dans les pays arabes après avoir appris la langue.
46) Rêve : La Rêveuse est à un banquet, à une longue table rectangulaire. Les costumes sont moyenâgeux. Le groupe auquel elle appartient reçoit des gens un peu menaçants. A un moment il y a des chants et elle a une belle voix claire quand elle est avec le groupe. Ils chantent « Parlez moi d’amour, redites moi des choses tendres, votre beau discours mon coeur n’est pas las de l’entendre. » Mais quand on lui demande avec insistance de chanter en solo, sinon les « autres » pourraient être mécontents, elle se fait prier et dit : » Je ne pourrais chanter que des chansons paillardes ».
47) Rêve : La Rêveuse est dans un hôpital où sa mère est soignée à sa place et doit rester au lit pendant qu’elle peut se promener dans les couloirs. Elle rentre dans une chambre à deux lits dans laquelle il y a un couple. Ils sont assis avec à leurs pieds un moïse qui contient deux minuscules bébés. L’un d’eux a un bonnet à fanfreluches et les parents lui disent : « C’est un garçon et une fille ». Puis elle voit, sous un lit, à peine visible un troisième bébé. Les parents disent : « Oui, ce sont des triplés ».
48) Rêve : La Rêveuse est avec un groupe de gens dans un chalet, en pleine forêt. Un certain danger semble roder. Il y a avec eux une grande fille muette. A un moment la fille muette sort de la maison. Ils l’attendent un certain temps puis la Rêveuse dit : « Je vais la chercher » . Elle traverse une clairière et, au fond, trouve la fille adossée à un grand tronc d’arbre lisse et haut. Elle a un bras tendu devant elle et, dans sa main, il y a des fraises bien rouges. La Rêveuse veut ramener la fille à la maison mais il y a des soldats embusqués partout. C’est » comme une opération militaire pour investir ». La Rêveuse et la grande fille muette louvoient au milieu des soldats pour essayer d’aller vers la maison.
49) Rêve (intégral): La Rêveuse voit une table rectangulaire avec une nappe blanche. Un petit garçon aide à mettre le couvert. Il va vers un grand bahut en bois. L’intérieur est assez sombre et dedans il y a seulement 4 chandeliers à deux branches, deux à droite et deux à gauche. Il les contemple à l’intérieur du bahut puis il les sort et les apporte sur la table.
50) Rêve : La Rêveuse est avec une femme dans un village de son enfance et se plaint de ne pas retrouver les commerces d’autrefois. Ensuite il y a un homme invisible et un peu ironique qui la suit et elle voit une belle poissonnerie. Elle entend l’homme qui dit d’un air amusé : » Mais elle a toujours été là ». Elle y achète un magnifique et gros poisson brillant qu’elle mange ensuite chez elle, avec ravissement, en compagnie d’un homme « élégant et racé ».
51) Rêve : La Rêveuse est en attente d’une clé au comptoir en demi cercle d’un palace. L’employée recherche la clé sans grande conviction. Arrive une dame âgée qui demande : « Peut-on avoir une chambre sur l’intérieur? » « On » lui dit : « Mais, madame, toutes nos chambres sont sur l’intérieur et nous en avons beaucoup » .
52) Rêve : La Rêveuse est dans une terrible tempête sur le pont d’un immense navire. Elle ne peut se réfugier à l’intérieur car dans l’escalier qui descend il y a un « virus mortel ». Elle sait que si elle va jusqu’au virage qui est au bout du pont elle a une chance d’être sauvée. Ballottée en tout sens elle arrive à se tenir à un énorme bout de cordage. Elle s’aperçoit alors que c’est un serpent et malgré son dégoût elle s’y accroche. Le virage passé, elle a une vision vue d’en haut du serpent qui a la tête tournée vers l’intérieur et forme presque un rond. Après, elle et une personne inconnue sont avec le commandant. Les vagues sont énormes mais il leur dit : « On peut maîtriser cela, il n’y a rien à craindre » .
53) Rêve : Son propre rire réveille la Rêveuse. D »en haut, on lui posait sur la tête une couronne de roses blanches ».
54) Rêve : La Rêveuse est dans une cour de récréation avec des enfants. Elle est occupée avec eux à organiser et transporter de grandes quantités d’excréments. Ensuite, les enfants sont tous derrière elle, en demi cercle. Elle tient dans ses mains « un beau boudin bien formé et ferme ». Il y a devant elle une vasque avec de l’eau. Délicatement et progressivement elle dissout l’excrément dans l’eau. Tous les enfants derrière elle sont intéressés et admiratifs.
55) Rêve : La Rêveuse est assise avec un homme inconnu dans une boîte de nuit. Ils sont assis côte à côte sur une banquette et devant eux il y a une table ronde. Ils conversent en écoutant de la musique. Sur la scène on décerne un prix à deux adolescents jumeaux. Ils vont recevoir ensemble un lion d’or.
À cette période, la Rêveuse commence à être fortement interpellée pas ses rêves et songe à se faire aider. Cela fait près de trois ans qu’elle note ses rêves et il lui faudra encore quelques mois avant la rencontre avec son analyste.
56) Rêve : La Rêveuse va dans le lit de sa mère qui l’accueille avec affection. Puis son père l’attend, pieds nus dans des sandales pour aller faire une grande excursion. Ils vont tous dans une chambre où elle ouvre un placard. En fouillant dans de vieux vêtements sa main rencontre des truites enfermées là et qu’elle pense mortes. Avec horreur et pitié elle s’aperçoit que certaines ont encore un peu de vie. Elle en prend une dans sa main gauche et avec la droite la caresse doucement « comme on caresse un chat ». Elle pense qu’il faudrait de l’eau.
57) Rêves (récurrents) : Sur la place d’un village il y a un groupe dont fait partie le Rêveuse. A gauche du groupe un homme est étendu, nu, par terre. Arrive un homme avec une tenue de motard d’un noir luisant. Il tient à la main une petite tronçonneuse. « Ca fait peur ». Il va vers l’homme nu et avec sa tronçonneuse lui taille finement la chair tout le long du côté , comme s’il voulait découper sa peau. Il va de plus profond en arrivant au cou et à la tête. Nous sentons qu’il va non seulement mutiler mais tuer et nous tirons très fort sur son poignet pour écarter la scie. Le rêve revient souvent pendant cette période.
A d’autres moments elle n’arrête pas de rêver de roues et de cibles noires au centre de cercles, cela lui semble pénible.
58) Rêve : Elle rêve d’un cercle avec beaucoup de cercles intérieurs allant vers un centre vide. Tous les cercles ont des bandes de couleurs diverses et le grand cercle est inséré dans un carré blanc. Après ce rêve elle se sent beaucoup mieux.
59) Rêve : La Rêveuse regarde avec pitié un homme et une femme qui se font face sur les deux versants d’une colline. La femme, en collant noir brilliant, tire sur l’homme en lançant, comme un couteau, une épée. Le geste est répété plusieurs fois. La Rêveuse dit : « Je pense au martyre de saint Sébastien » .
Ensuite, elle rêve d’une loterie. On doit écrire son nom sur un papier pour désigner l’objet désiré. Après des hésitations elle choisit un vase en cristal et laisse tomber le papier au fond du vase. Ensuite, pour y voir plus clair, elle allume d’un coup sec et fort une lampe à pétrole. La mèche brûle vite et s’éteint plusieurs fois. Une femme lui dit : » Il ne faut pas tourner trop fort le bouton d’allumage. »
60) Rêve : Une femme âgée, « digne et belle d’aspect religieux », est assise derrière un bureau. Elle dit à la Rêveuse des choses importantes et lui donne des conseils mais, à son réveil, elle a oublié ce qu’elle lui disait.
61) Rêve (Vision hypnagogique) : Deux hommes marchent côte à côte. L’un en costume gris sombre, l’autre en costume d’un beau bleu. Passe une boule avec une aura lumineuse et puis arrive une immense roue qui tourne à laquelle sont accrochés une multitude d’humains nus.
62) Rêve : Un groupe de gens parmi lesquels il y a une femme enceinte et le père du futur enfant. La femme n’est plus là et le « géniteur » a un malaise. « On » dit à la Rêveuse : « Il faut aller chercher la femme ». Elle va vers la mer et sur la plage voit le ventre énorme de la femme enceinte qui, tel un demi cercle, dépasse d’un groupe de femmes endormies au soleil.
63) Rêve (intégral) : La MÈRE a une intuition : Progressivement de nouvelles lois vont être appliquées. Ce n’est pas vraiment officiel mais la Mère a une sorte de gros livre rouge fait dans un genre d’étamine de laine. La Mère essaye doucement de parler du livre à ses enfants et de les préparer au changement.
64) Rêve : Une petite fille se balance dans les airs sur un trapèze. En bas, un homme la regarde. Il a quelque chose d’important à lui dire, mais elle continue à se balancer. Il monte par un mât vers le trapèze et arrive à l’attraper en mettant sa main sur sa tête.
65) Rêve : UNE VOIX dit à la Rêveuse : « Il y avait la source » .
66) Rêve : La Rêveuse observe une amie qui arrose des morceaux de gigot qui cuisent doucement sur un foyer et qui dit que « c’est une bonne occasion ». Beaucoup de jus sort de la viande. Ensuite elle est dans une boîte de nuit. La musique est bruyante. Au fond il y a une pièce ronde, plus calme. C’est là qu’elle se trouve à une table ronde avec un homme et une femme. Elle se sentirait bien si la musique n’était pas un peu trop forte.
67) Rêve : La Rêveuse est devant la page d’ une sorte de grimoire aux caractères anciens très difficiles à déchiffrer. Curieusement la page est plastifiée et brillante. Elle y passe beaucoup de temps, arrête et recommence sans cesse . C’est très fatiguant.
68) Vision : La Rêveuse contemple avec une intense satisfaction le dessin suivant :
69) Rêve : La Rêveuse voit une jeune fille en buste avec le bas du corps formé de grosses racines qui s’enfoncent dans la terre d’une grande jarre. Ensuite, son mari a un petit orteil tout gonflé de sang. Elle tente de faire sortir le sang avec une feuille de papier à lettres plié mais quelqu’un dit : « Ce serait quand même plus facile avec un scalpel !”
70) Rêve : La Rêveuse est dans des ruines où il y a un camp de militaires. Un soldat a trouvé une très belle robe à fleurs et s’approche pour la lui montrer. Ensuite elle est dans des positions dangereuses, par exemple, suspendue dans le vide au bord d’une falaise et à un rebord de fenêtre. Elle n’a pas vraiment peur et chaque fois un homme la remonte par la force de ses bras.
71) Rêve : La Rêveuse va avec son mari, voir sa grand mère qui a cent vingt ans. Elle l’ embrasse et la grand mère la serre très fort dans ses bras. Elle admire son beau visage « tout craquelé comme de l’argile desséché ». La chambre est pleine de meubles anciens.
72) Rêve : La Rêveuse va à un endroit où il y a une distribution de pain. Il n’en reste que deux petits. Ils sont réservés mais on les lui donne quand même. Elle propose de partager, un pour chacun. Alors on lui en donne un gros pour elle toute seule qu’on vient de retrouver. Il est « juste cuit » et c’est le dernier. Le four est en train de s’éteindre. Elle entend ensuite UNE VOIX qui dit et redit : « La chambre chaude et maudite » .
73) Rêve : La Rêveuse est dans le Grand Nord. Une amie très proche doit accoucher et a un peu peur. Plusieurs « femmes chamanes » sont disposées en forme de triangle sans la base. L’amie enceinte se met au centre et la Rêveuse reste à l’extérieur. Tout se passe assez vite et on montre à la Rêveuse un bébé dans les bras d’une femme chamane. Le nouveau-né la regarde avec un inoubliable sourire. Elle dit alors : « Mais c’est la petite Aurore ! » Après l’amie est là, très en forme et la Rêveuse lui dit : »Tu vois il ne fallait pas t’en faire, ça n’a duré que vingt minutes « .
Le rêve 74 est reçu la nuit précédent la première rencontre avec l’analyste.
74) Rêve : La Rêveuse est en train de repasser et juste avant son réveil elle contemple avec satisfaction la pile de linge bien propre et bien plié qui sent bon le frais.
***
DEUXIÈME PARTIE
Alors que les rêves de la première partie sont reçus pendant plusieurs années ceux de la seconde partie sont concentrés sur une seule année d’analyse.
75) Rêve : « On » dit plusieurs fois, avec insistance à la rêveuse que : » Il ne s’agit pas de repasser mais de retacher ». (Le lecteur ne manquera pas de remarquer que ce premier rêve après la rencontre avec l’analyste semble être une réponse au dernier rêve “solitaire”)
76) Rêve : »La Rêveuse est dans un champ de blé. Elle a un câble dans le dos et par ce câble elle est remontée vers le ciel par un hélicoptère.
77) Rêve (Intégral) : La Rêveuse fait un rêve dans lequel elle est deux personnages, l’un qui regarde et l’autre qui subit : Elle est allongée sur une sorte de table en pierre. Arrive une main dont les ongles sont terriblement longs et acérés. Cette main et ces ongles lui ouvrent le ventre. Elle sent une atroce brûlure et ensuite on sort ses entrailles. Elles sont vivantes et fument légèrement. La main n’arrête pas de tirer, de triturer, d’examiner au milieu du sang et des excréments. Celle qui regarde ne peut plus supporter ce spectacle et la Rêveuse se réveille.
78 )Rêve : La Rêveuse appelle un taxi pour venir la chercher dans un appartement. Elle s’aperçoit alors qu’elle a oublié l’adresse. Elle la demande à son mari mais il est incapable de parler. Elle pose alors un doigt sur son clitoris et il répond : « C’est au numéro 84 rue Charles Baudelaire ». Elle retourne vite au téléphone où la standardiste, très aimable, lui dit : « Toutes les ondes des chauffeurs sont occupées à chercher où est cette rue pour venir vous chercher. La Rêveuse précise que « c’est près des Champs Elysés ».
79) Rêve : Une sorte d’entrée de grotte qui se révèle être l’entrée d’un utérus dilaté. Il en sort, en quatre expulsions successives, quatre petits chats encore enveloppés dans leur placenta.
80) Rêve : La Rêveuse, avec un groupe d’amis, monte un chemin de pierre très escarpé pour aller visiter les ruines d’un ancien couvent. Ce sont des bâtiments très anciens disposés horizontalement à droite du chemin , les premiers très en ruines et ceux du haut un peu moins. En haut du chemin, ils arrivent à un bâtiment ancien mais en bon état. A droite, sur le petit côté, il y a dans le mur en pierres une grande entrée ronde qui donne sur un petit jardin intérieur absolument charmant. Quelques fleurs, un carré d’herbes aromatiques, une petite fontaine avec un jaillissement d’eau. Les horaires de visites sont jusqu’à sept heures et il est neuf heures mais ils décident de tenter le coup. Un chien tout blanc leur fait des fêtes et, d’une petite porte au fond, sort un homme habillé d’une robe brune. Il a une belle barbe blanche. Nous lui demandons : » Malgré l’heure tardive, pouvons nous visiter ? » il répond » oui, mais c’est très vaste, on peut se perdre, certains bâtiments sont dangereux et il y a beaucoup de visiteurs qui ne sont pas revenus ». Les propos de l’homme ne font pas peur à la Rêveuse qui pense qu’elle a souvent vu ces bâtiments et qu’elle ne risque rien.
81) Rêve : Il s’agit d’une sorte de concours télévisé sur les antiquités. Un homme présente un ancien petit fourneau en fonte très épaisse. Il dit : “Ce fourneau est remarquable, si quelqu’un en a un aussi épais qu’il le fasse savoir ». La Rêveuse sait qu’elle en a un au moins aussi bien, va le chercher et le montre à l’homme. C’est un fourneau d’enfant. L’homme le regarde, le trouve beau, mais a l’air déçu de ne pas trouver sur le côté une petite clé qui doit déclencher une musique.
82) Rêve : Il y a d’abord une opération réussie de la main. « On »dit à la Rêveuse : « La cicatrisation est bonne ». Et pourtant elle n’est pas étonnée ou effrayée quand elle voit un avant bras avec une main entièrement écorchée dépasser de l’ouverture d’une porte et qu’elle pense que c’est la sienne. Ensuite, « on » dit à la Rêveuse qu’elle « Doit aller à l’atelier 13, mandala 4”.
83) Rêve : Elle rêve d’une voix qui dit, à plusieurs reprises : « Le clitoris est l’antre de l’univers ».
84) Rêve : Pour « repartir » en voyage elle a demandé des sandwiches que lui apporte la femme de chambre. Ils sont de forme triangulaire, au pain de mie et steak tartare. Plus tard « on » dit à la Rêveuse : « On va te faire une chanson, paroles et musique » .
85) Rêve : Une femme habite dans une maison où règne une atmosphère de suspicion. Il est question d’une maladie mystérieuse et d’hommes qui lui rendent la vie impossible. Finalement la femme part avec deux grosses valises dans un hôtel où un nouvel homme la retrouve et lui dit : « Tout s’explique, vous souffrez de la maladie de la tomate » . Alors elle dit : « Il faut que je revienne chez moi » .
86) Rêve : Il y a un groupe de gens qui regardent passer un homme et une femme. Tout le monde dit en les regardant et à plusieurs reprises : « Ils on l’air ensemble » .
87 ) Rêve : La Rêveuse est dans un monde grouillant d’hommes, femmes et guerriers tel que le décrivent les récits de mythologie nordique. Tout à coup, à la fois fascinée et horrifiée, elle a la certitude que va surgir un être immense, terrible qui va tous les faire apparaître minuscules. Malgré sa peur elle voudrait le voir mais elle se réveille.
88 ) Rêve : (Je redonne une partie supprimée au début du rêve : la rêveuse est devant un tribunal où un juge l’oblige malgré une forte résistance à témoigner de ce qu’elle a vu. Elle dit que si elle témoigne ce sera horrible car elle devra revivre les événements comme si ils arrivaient au moment même.) La Rêveuse est sur une route et, à un virage, elle voit sur le côté droit de la route quatre hommes jeunes qui se sont emparés d’un grand chien. Ils le maintiennent et avec le tranchant de la main ils lui cassent tous les os, surtout ceux des pattes. Ensuite ils jettent le chien sur la route devant la Rêveuse.
89 Rêve : La Rêveuse est avec un ancien ami au pied d’un grand pommier dont les fruits sont magnifiques, rouges et verts, brillants. Elle pense qu’ils doivent en manger et elle donne une pomme à son ami et à elle même.
90) Rêve : La Rêveuse est dans un endroit où “circule partout “ une « hyène rouge très comique » qui lui fait penser à un animal de bande dessinée. Ensuite une voix dit : « Il faut briser le cercle » .
91) Rêve : La Rêveuse est assise sur un banc avec son » frère défensif » quand une voix dit : » il faut d’abord s’occuper de Samedi » .
Plus tard elle est dans la bibliothèque d’un établissement religieux. Elle consulte un livre rare en compagnie d’un évêque connu. Avec un regard vulgaire il lui dit : « Vous et moi nous savons que vous êtes ambiguë » . Elle s’en va un instant et quand elle revient le précieux livre a disparu. Elle fait de longues recherches puis va dans une arrière salle où elle est reçue par une femme à cheveux gris. Elle lui explique son problème quand rentre dans la pièce un immense ours noir qui s’avance lourdement dans sa direction. L’autre femme semble tout à fait tranquille mais la Rêveuse est terrorisée. Elle s’enferme dans différentes pièces, sentant toujours l’ours qui s’avance, puis finit par descendre un escalier dans le noir. Ensuite, une échelle très raide qu’elle descend à reculons. A un moment son pied gauche rentre en contact avec une « sorte d’eau visqueuse et grouillante » . Elle a très peur et commence à remonter l’escalier.
92) Rêve : Il y a d’abord, sur une table, un chou qui est coupé en quatre. Ensuite la Rêveuse assiste à une sorte de célébration, qui semble avoir un rapport avec son mari et dont elle ne fait pas partie. Il n’y a que des hommes qui portent des robes longues aux couleurs vives. Ils sont groupés autour d’un homme somptueusement habillés de satin rouge et jaune. Il est à moitié allongé sur un grand siège-lit entouré de coussins à fils d’or. L’instant est solennel et, dans un grand silence, il « lève les bras en croix » et se met à chanter d’une voix magnifique. Il y a beaucoup d’émotion.
93) Rêve : Il y a une feuille de papier collée sur une prise électrique « pour obstruer ». Ca ne plaît pas du tout à la Rêveuse qui prend une grosse prise de courant et crève le papier en enfonçant la prise dans les trous.
94) Rêve : La Rêveuse revient le visage trempé du parc d’un hôtel. Elle est dans le hall à côté du téléphone quand un homme aux cheveux longs qui ressemble, de figure, à la reproduction d’un Christ qu’elle possède lui tend une très blanche et épaisse serviette de toilette pour s’essuyer. Elle s’essuie longuement, avec délices et s’aperçoit alors qu’elle n’a pas remercié l’homme. Elle le voit qui est en train de s’éloigner, à reculons dans le couloir. Elle l’appelle, il revient vers elle, elle le remercie et il lui dit alors : » Surtout, n’oubliez pas que vous devez ramener quelque chose » .
95) Rêve : La Rêveuse, dans un hôtel, découvre avec son « compagnon » la nouvelle chambre qu’elle va occuper. L’ancienne était très moderne, toute blanche, vue sur mer. Celle-ci lui plaît beaucoup plus. Très grande, tout y est en bois ancien. Tout sent la cire. Très peu de meubles, deux lits, deux fauteuils, un bureau. A un moment le compagnon (on note ici l’arrivée du mystérieux “compagnon” qui devient un personnage important du scénario de l’inconscient”) va à un endroit de la chambre où il y a quatre marches sous une petite ouverture. Il tire un canif de sa poche, creuse dans le bois et dégage un petit pied de mouton confit dans le bois. Il propose à la Rêveuse de le manger mais elle n’en a pas envie et lui dit de laisser le pied là où il est. Ensuite, elle rêve qu’elle descend quelques marches qui mènent à une toute petite pièce où est assise une très vieille femme. Elle la regarde avec beaucoup de respect et lui dit : » Je suis venue vous demander d’interpréter mon rêve ».
96) Rêve (intégral) : La Rêveuse est sur un immense chantier. Entre deux piliers est tendu un câble électrique sur lequel un homme, « assuré » par un câble dans le dos, chante d’une voix puissante. Après elle est dans l’ascenseur d’un immeuble luxueux où, avec le « compagnon » on va lui prêter un appartement. Un homme inconnu prend l’ascenseur avec elle en lui disant : « Je monte d’abord parce que je vais tout en haut » . Dans un couloir elle voit sur une plaque en cuivre le nom de Christian Lacroix, le couturier. Elle rejoint le compagnon dont le physique se précise un peu : il a de beaux cheveux châtain, souples et brillants, jusqu’aux épaules. Il lui dit : « Bravo ! Vite allons chez nous, je te ferai la cuisine”. Sur la plaque électrique, il pose un saladier en verre rempli d’eau. Elle dit : « Attention, le saladier peut se briser à la chaleur de la plaque. » mais il lui répond : » Non, ce n’est pas possible, c’est du pyrex » .
97) Rêve : La Rêveuse rencontre un charmant petit garçon. Une grande sympathie se crée instantanément entre eux. Plus tard elle se retrouve dans l’obligation « vitale » de conduire un camion « quarante tonnes ». Elle seule peut le faire. Elle ne sait absolument pas comment le conduire mais elle démarre à petite vitesse et passe devant le petit garçon qui lui crie : « Attends moi ! » Elle ne sait pas comment arrêter le camion et il court derrière elle pour la rattraper. Aidée par une petite côte elle arrive a s’arrêter devant une pompe à essence. Le petit garçon la rejoint, il monte à sa droite dans le camion et lui fait un beau sourire.
98) Rêve : Il y a deux scènes ou ambiances différentes Dans l’une où tout est dans les tons gris d’une vieille photographie la Rêveuse est au bord d’un fleuve, sur un quai mouillé et désert, à une table ronde , avec trois militaires en costume de hussard. Tout est figé et on entend une faible musique. Sur le deuxième lieu du rêve, toujours au bord du fleuve, c’est une guinguette de la fin du XIX°siècle. C’est plein de couleurs et de bruit et des gens sont assis par groupes à de petites tables rondes. Beaucoup dansent et au milieu d’eux, plein d’entrain, danse le père de la Rêveuse. » Il a l’air très heureux, il est le roi du bal. »
99) Rêve : La Rêveuse observe un homme dont elle sait qu’il est « un criminel dangereux et sournois qui joue le rôle du fou ». Rires sardoniques, yeux qui roulent etc. Il veut se faire passer pour aliéné pour échapper à la responsabilité de ses crimes. Ensuite, elle a obtenu un travail pour s’occuper des dauphins. Elle rencontre d’abord une dame assise sur une chaise, devant une table ronde avec une petite soucoupe. Elle lui dit : « Je suis venue m’occuper des dauphins ». La dame lui montre un large couloir assez sombre qui conduit à « la chambre des dauphins ». La Rêveuse s’engage dans le couloir et voit arriver un grand dauphin mâle qu’elle caresse en l’appelant Paul et en disant à la femme : » C’est mieux de donner un nom, ainsi on peut se rapprocher des dauphins. » La Rêveuse et le dauphin partent ensemble dans le couloir. Il « marche » à côté d’elle en nageant sur le sol comme dans la mer.
100) Rêve : La Rêveuse est devant une très grande bibliothèque ou après de « longues fouilles » elle finit par trouver LE LIVRE qu’il lui faut absolument. Elle perd ensuite tous ses bagages et supporte assez bien cette perte mais l’angoisse s’installe quand elle retourne à la bibliothèque : Tout a été parfaitement rangé et elle n’arrive plus à retrouver le livre. Elle se voit ensuite passer, tenant un plat rond dans lequel sont très bien disposées, en cercle, des moules d’Espagne bien rouges. Des crevettes vivantes sautent partout sur le plat.
101) Rêve : La Rêveuse est dans la tempête,accrochée avec des cordes au mât d’un tout petit bateau. Elle regarde sans peur les flots déchaînés autour d’elle. Elle est ensuite jeune fille à un repas. La maîtresse de maison est sévère et exigeante. Il y a un homme très séduisant qui plaît beaucoup à la Rêveuse qui aimerait qu’il s’intéresse à elle. Elle cherche à attirer son regard. Il y a des problèmes avec le maître d’hôtel et, pour obéir à la femme sévère qui est mécontente, elle va à la cuisine d’où elle rapporte une boîte carrée en plastique. L’homme la regarde en souriant et lui dit : « Vous avez de belles mains » . Cela la touche beaucoup.
102) Rêve (intégral) : Une chambre dans laquelle il y a des clochards. Ils mangent et sur une table rectangulaire il y a douze sardines crues. « On » dit : « il faut serrer les dents” . Pour couper la nourriture il y en a un qui essaie de se servir d’une tige en verre avec au bout le cercle d’un verre sur pied.
103) Rêve : La Rêveuse mange un beau saumon sous le regard dégoûté de sa mère. Il y a à l’intérieur des oeufs encore crus qu’elle trouve délicieux et les deux femmes ont une vive discussion au sujet du cru et du cuit. Plus tard elle rêve qu’elle dit en public un mot extrêmement grossier qu’elle ne prononce jamais.
104) Rêve : La Rêveuse arrive avec le compagnon à un coin de rue où devant une porte il y a deux filles droguées à l’air misérable. Elle ressent une grande pitié et dit au compagnon : « Comment peuvent-elles se mettre dans cet état ? » il lui répond : « Elles croient que c’est de la nourriture » .
105) Rêve (intégral) : Il y a un homme et une femme et la Rêveuse est les deux personnes en même temps. Ils vont dans un hôtel et on leur donne la chambre 314. Tout est beau et ils font l’amour en se fondant complètement l’un dans l’autre, ne sachant plus qui est l’homme ou la femme. Elle est dans ce corps unique et c’est une impression d’harmonie inoubliable.
Plus tard elle observe l’homme qui revient avec une autre femme qui lui est presque étrangère. Il demande la même chambre mais elle lui est refusée et une voix dit : « Non, ca ne peut pas être pareil » .
Après il fait froid et elle a mis sa « doudoune bleu ciel » avec plusieurs couches de vêtements dessous. Elle arrive sur une grande place carrée vide où apparaît dans le ciel bleu un superbe soleil. Elle pense qu’elle est trop couverte et va souffrir de la chaleur.
106 Vision : Deux images hypnagogiques « très fortes » : D’abord un visage sans corps de nouveau-né tout fripé, gros comme un poing qui flotte dans la nuit » comme une balle « . L’image dure assez longtemps puis est remplacée par celle d’un grand glaive brillant au manche en or ciselé qui, venant du côté gauche, descend doucement en biais vers le corps de la Rêveuse. Il n’y a pas d’impression de danger et elle le regarde, fascinée, briller dans la nuit.
107) Rêve : Ils sont trois dans l’appartement, la Rêveuse, son mari et une « servante ». La Rêveuse voit avec une certaine inquiétude que l’oeil gauche de son mari, se tient hors de l’orbite au bout d’une tige comme le pied d’une girolle. Sur la phalange du petit doigt de sa main gauche il y a un oeil, comme le chaton d’une bague. Elle cherche, sans succès, le numéro du médecin mais quand elle va dans la chambre elle le trouve en train de danser, de chanter et de s’amuser » comme un petit fou. » Il pense que le mari de la Rêveuse n’a rien de grave.
108) Rêve : La Rêveuse est d’abord dans une « sorte de boîte de nuit », à une table ronde, avec sa meilleure amie. L’amie la quitte pour monter un escalier vers un « cercle de jeu ». Ensuite elle quitte cet endroit avec son chat qu’elle enferme dans le coffre de sa voiture. Il y a toute une histoire de clés avec un homme qu’elle reverra ensuite quand il lui rapportera son chat oublié dans la voiture. Elle rentre chez elle où son mari l’attend l’air un peu gêné. En effet, sur le mur blanc de la chambre se détachent en noir, comme sur une fresque quatre représentations de phallus. Son mari dit : »Je ne comprends pas comment c’est venu là, je n’ai rien à voir avec ces phallus ».
La Rêveuse est alors dans l’appartement avec trois autres personnes, son mari, l’homme serviable, elle se rend compte que c’est le Compagnon, qui a rapporté le chat et sa mère, silencieuse et qui semble habiter là. Soudain, il y a un grésillement des fils électriques, des étincelles et une odeur de brûlé puis un grand bruit. Ils se précipitent pour voir que le plafond de la salle de bains s’est effondré et que le couple des voisins du dessus est tombé chez eux, apparemment sans dommage car ils sont debout.
109) Rêve : Dans la nouvelle chambre plus grande aménagée par la Rêveuse et son mari il y a une femme âgée et sur le mur de gauche une très grande armoire ancienne en bois. La femme ouvre la porte et en sort des étoffes pour en faire le dessus de lit. La Rêveuse dit : »Il y en a déjà un » .Et la femme répond : « Mes étoffes sont plus brillantes et plus colorées » . La Rêveuse compare ce qu’il y a sur le lit et les tissus proposés et trouve que la vieille femme a raison, que c’est beaucoup plus beau.
110) Rêve (intégral) : La Rêveuse est réveillée par une voix puissante qui vient de la montagne. Il y a des échos et avant que le bruit de la voix la réveille elle n’entend que les mots… … « Quant au radiateur numéro 4 » .
111) Rêve : Il y a un homme qui se plaint d’un « gros qui casse ». Il dit qu’il casse exprès des matériaux, de plus en plus vite. Il casse des morceaux de métal deux à trois fois et ca l’amuse. Plus tard une voix forte, la même que celle du rêve 110 tonne : »MATTHIAS ! »
112) Rêve : « On » a donné à la Rêveuse un fusil en lui disant « Tu peux tirer avec il n’est pas dangereux et ne fait pas de marques » . Elle tire sur le mur et montre au Compagnon des tas de petits enfoncements dispersés sur tout le mur. Il dit : « Tire encore un coup » . Elle tire et cela fait un trou rond qui perce la cloison. Elle pense qu’elle peut voir de l’autre côté et colle son oeil au trou. Elle voit un bel adolescent allongé sur un lit.
113) Rêve : On sonne à la porte. La Rêveuse va ouvrir et découvre un « être féminin » très étrange moitié humain, moitié chat. L’être a du mal à parler, son corps est « incertain ». Cette créature inspire la compassion et dit péniblement : « Je…voudrais …rentrer…faim…soif…besoin d’amour… » . La Rêveuse et son mari la font rentrer, la nourrissent et l’abreuvent et alors elle parle de plus en plus clairement, ses yeux deviennent magnifiques et elle devient un grand beau chat d’un blanc lumineux. Ils décident de la garder avec eux.
114) Rêve : La Rêveuse est avec une amie dans une très grande bibliothèque. Elle voudrait s’en aller et « On » lui dit alors : “Pourquoi ne pas appeler une voiture de maître » . Après de nombreuses recherches pour trouver un téléphone elles décident de partir à pieds en direction de l’Opéra. A un moment, sur le trajet, il y a trois marches recouvertes d’un superbe tapis qui sont en travers du chemin. En levant la tête la Rêveuse voit qu’il s’agit d’un « enterrement de luxe » et qu’il y a une porte ornée de grandes draperies noir et argent. Elles continuent leur chemin vers l’Opéra.
115) Rêve : La Rêveuse parle avec une femme dans une librairie. Elle regarde à sa gauche et, encadré par une porte qui monte jusqu’au plafond, elle voit un homme immense et énorme qui la regarde. Elle le regarde aussi mais ne trouve rien d’anormal à sa présence et revient à sa conversation avec la dame.
116) Rêve : La Rêveuse est avec une jeune fille qui apprend la musique. Elle trouve qu’elle lui est « trop attachée » et lui présente un beau jeune homme. Ensuite elle se retire dans une chambre éloignée, entendant des échos de la vie qu’ils mènent dans le grand salon. Elle a de leurs nouvelles par une femme inconnue qui vient la voir. Elle entend le bruit lointain du piano et de la voix et elle « sait » qu’ils font l’amour.
La jeune fille devient une grande chanteuse et la Rêveuse une femme âgée à laquelle, après bien des années, la femme inconnue apporte un disque laser dans une boite carrée transparente. » On » dit à la Rêveuse: » C’est un disque de la jeune fille qui chante et ça s’appelle Berceuse du Chant de la Nature » . Elle sort alors de sa retraite et va dans le salon. En arrivant elle entend le chant magnifique de la jeune fille mais c’est vers le jeune homme, habillé d’un costume sombre, qu’elle va . Elle tombe dans ses bras en pleurant de joie et prend son visage entre ses mains. Il est marqué de petites cicatrices.
117) Rêve : La Rêveuse est boulanger, elle fait beaucoup de pain et l’enfourne dans un grand four rougeoyant. Elle pétrit de grandes quantités de pâte, il faut toujours plus de farine et elle réclame un jeune mitron. Puis elle se promène avec une petite fille qui veut toujours aller plus loin le long d’une avenue qui va vers la mer mais la Rêveuse dit : » Ca suffit il faut rentrer car je dois faire du pain » et elles reviennent au four.
118) Rêve : La Rêveuse est seule à une table de quatre dans un restaurant. A sa droite une table avec quatre hommes et à sa gauche une femme seule et triste qui se met à pleurer. La Rêveuse va vers elle, la conduit à sa table et la réconforte, puis elle lui dit : « Ce n’est pas bien de rester seules entre femmes » . Elle va à la table de droite et demande à deux hommes de s’asseoir avec elles. Ils viennent et ils sourient tous les quatre.
119) Rêve (Intégral) : La Rêveuse est sur un bateau avec des compagnons. Ils on relevé un périlleux défi qui doit les mener le plus loin possible, cinglant les flots vers un point invisible. Il faut être le plus léger possible. Dans une grande boîte en bois, à l’avant du bateau, il y a tous leurs biens : vêtements, nourriture, livres de navigation et papiers d’identité.
Un homme aux longs cheveux bruns, vêtu d’une grande chemise blanche, à la voix puissante, dirige la navigation. Il crie : « En avant ! En avant ! plus vite ! plus vite ! » La Rêveuse est à côté de la boîte et commence à jeter des choses à la mer pour alléger le bateau; d’abord les vêtements mais l’homme crie : « En avant, plus vite ! » Elle jette précipitamment la nourriture mais il crie encore et elle jette tous les livres. Ils filent comme des flèches sur l’eau mais l’homme crie : « Encore plus vite sinon nous allons périr ! » Elle croyait la boîte vide mais en regardant tout au fond elle voit les papiers d’identité. Elle les jette et ils flottent un moment dans l’air avant de retomber dans l’eau.
120) Rêve : La Rêveuse, enfant, est dans une classe de chant dont la maîtresse est une femme âgée qui lui demande de se lever et de chanter. Elle est très gênée car elle pense qu’elle chante mal et qu’aucun son ne va sortir de sa gorge. La maîtresse insiste et c’est avec une grande surprise qu’elle entend sa voix « comme si elle venait d’ailleurs ». Elle chante fort et juste et la maîtresse lui dit : « Tu vois, il ne faut pas être si timide, tu chantes bien et quand tu seras grande tu chanteras très bien » .
121) Rêve : La Rêveuse parle avec un homme qui ressemble à un Bouddha assis en tailleur.Il lui fait boire un alcool très fort « qui lui brûle tout l’intérieur » mais ,la douleur passée , elle se sent très bien. Il lui parle d’un garçon qu’il avait ramené dans sa maison pour en faire son compagnon et qui est vite devenu impossible. Il était » violent, discutailleur et toujours en train de pleurer quand on lui refusait quelque chose ». Par faiblesse, il l’a quand même gardé avec lui pendant des années et puis , il y a peu de temps, il l’a mis à la porte.
122) Rêve : La Rêveuse rentre dans une salle pleine de gens La même que celle du rêve où son grand père était tombé. Le « Compagnon » est là. Il est grand, brun, cheveux aux épaules et vêtu d’une longue robe blanche. Elle le voit plus distinctement que d’habitude. Il la conduit, en la précédant à travers la foule, vers un fauteuil à la seule place libre. Elle s’assied et il reste debout derrière son siège.
123) Rêve : La Rêveuse est avec son fils et une bande d’adolescents au bord d’un lac. Leur attention est attirée par un homme et une femme qui traversent périlleusement le lac sur un fil tendu entre les deux rives. Ils vacillent, s’accrochent au fil, se remettent debout, avancent, retombent. Elle souhaite ardemment qu’ils ne tombent pas dans le lac et éprouve un grand soulagement quand ils arrivent à l’autre rive. Ensuite elle se retrouve en train de nager, seins nus, avec sur la tête un chapeau rond à large bord. Dans sa main gauche elle tient hors de l’eau des pains qui sont destinés à son fils et à sa bande de copains. Elle arrive au rivage et dépose, sur l’herbe au bord de l’eau, quatre grands pains longs disposés deux par deux en croix.
124) Rêve (Intégral) : La Rêveuse observe un homme qui se promène en arborant fièrement à la poche de son veston une pierre fossile.Elle lui donne des cristaux et des pierres de couleur. En voyant évoluer cet homme dans une ambiance XVII° siècle elle s’aperçoit qu’il n’est pas digne de confiance. Ensuite, elle se retrouve dans un hôtel où elle donne à un autre homme, au sourire très doux, des petites pierres brillantes, surtout des bleues. Il a l’air ravi et elle lui en donne encore une qu’elle prend dans une coupe.
125) Rêve : La Rêveuse et le « Compagnon » montent des marches recouvertes d’un tapis rouge pour recevoir un prix. Sur une longue table, à droite, il y a le prix qui consiste en un gros pain rond découpé en tranches et douze croissants disposés autour. La mère de la Rêveuse, silencieuse, est là. La Rêveuse, avant d’aller chercher le prix, se dirige vers une table beaucoup plus petite à laquelle est assis un homme inconnu qui mange du pain. Elle lui demande : « Est-ce-que je peux partager votre pain ? » Il accepte et la Rêveuse contente de partager ce pain demande à l’homme : « D’où venez vous ? » Il lui répond : »Je suis canadien » .
126) Rêve : La Rêveuse observe une mariée avec une belle robe en satin blanc. Autour de la mariée il y a deux couples. Une voix dit avec force : « Bravo ! Vous y êtes arrivée » .
127) Rêve : La Rêveuse est dans la pièce débarras d’une très vieille maison de famille. Dans cette pièce elle a recueilli un corbeau blessé et le soigne. Il est très joueur et le chat fait bon ménage avec lui. Le corbeau se porte de mieux en mieux et un jour elle le trouve perché sur la table en bois lissant, l’air satisfait, des plumes d’un vert brillant. Avec surprise elle s’aperçoit que dans la niche du chat il y a neuf superbes chiots sur lesquels veille, « hiératique comme une statue égyptienne » une chienne Terre Neuve marron.
128) Rêve : La Rêveuse perd souvent son chemin dans une forêt. Chaque fois un homme inconnu la ramène vers la sortie. Les chemins sont de plus en plus étroits et difficiles. Elle pense qu’il se trompe et lui dit : « Oh ! C’est par là le chemin ? » Finalement ils sont tous deux à pied et marchent sur un chemin très étroit qui surplombe, à une hauteur vertigineuse, la mer. De l’autre côté il y a une grande falaise de pierre lisse. La Rêveuse est tétanisée et elle dit à l’homme : « J’ai un terrible vertige » .Avec douceur il arrive à la faire bouger, il la colle contre la falaise et en la protégeant du vide avec son corps, lui permet de marcher jusqu’à une sorte de fosse avec des divisions intérieures carrées faites de tiges de métal où des enfants jouent bruyamment à des jeux brutaux. L’homme la soutient pendant qu’elle regarde en bas.
129) Rêve : Dans une prison mexicaine, un homme est dans une petite maison avec un jardin. Une très jeune fille, presque une enfant, vulgaire et crasseuse vient souvent voir le prisonnier. Elle se livre à des manoeuvres de séduction. A un moment arrive une très belle femme brune élégante et sophistiquée avec un beau sourire et une voix agréable. Elle parle au prisonnier excitant la fureur de la gamine à laquelle il dit : « Va jouer, vilaine jalouse ! » La petite continue à faire du scandale et la femme se retire dans un coin du jardin. Arrive ensuite une autre femme qui, en plus jeune, a une ressemblance avec la femme sophistiquée mais elle est très naturelle, sans maquillage avec de longs cheveux brillants. L’homme et aussi les deux autres femmes la regardent avec admiration. La femme brune dit de sa voix mélodieuse : « Nous allons nous marier » et elles vont toutes les trois vers lui.
130) Rêve : Une table rectangulaire au centre de laquelle il y a une assiette ronde contenant quelques cerises. Autour de la table des gens « tiennent conseil ». Il s’agit de déterminer le degré de maturité des cerises. On se passe et on se repasse l’assiette. Chacun a un avis et puis finalement une voix forte couvre les discussions : « Ca n’est pas compliqué, on le sait ! »
131) Rêve : Une pièce avec une table rectangulaire en bois. Beaucoup de gens s’affairent et la Rêveuse voit le spectacle « d’en haut ». Un homme aux cheveux longs, vêtu d’une robe blanche, qu’elle identifie comme étant le Christ, rentre dans la pièce avec une baguette de pain qu’il pose sur la table en disant : » Celui-là, il faut s’en servir tout de suite , sans cela il va rassir ». Il s’en va et le spectacle continue. Certaines personnes se plaignent de n’avoir rien à manger. Cela met la Rêveuse dans une grande colère car elle sait qu’il y a le pain. Elle « descend » dans la scène et furieuse prend le pain et le casse net en deux en donnant un grand coup sur la table. C’est devenu de la pierre et elle voit le rond bien net de la cassure.
132) Rêve (intégral) : Cela se passe dans une cuisine. Quatre personnes, deux hommes et deux femmes, parlent d’une voix forte pour décider la Rêveuse à faire quelque chose. Elle les entend mais a du mal à comprendre ce qu’ils veulent. Finalement, elle va dans un coin où tout est très sombre. D’une cuvette remplie d’un liquide rougeâtre et visqueux sort une sorte de cordon de chair rose et vivante dont la vue provoque chez la Rêveuse une grande répugnance. Elle prend alors sur le comptoir de la cuisine une grande paire de ciseaux rouges et coupe le cordon.
133) Rêve : La Rêveuse est à cheval dans une forêt avec de très beaux arbres. Elle ne sait pas très bien vers où se diriger mais le cheval trouve le chemin et ils arrivent dans une clairière.
134) Rêve : Une bande de voyous habillés de cuir noir déferle dans la rue et la Rêveuse réconforte « une petite vieille terrorisée ». Elle se retrouve ensuite avec son fils âgé de douze ans, sur la plage d’une » belle demeure ». L’enfant s’amuse et elle le regarde heureuse quand, venant de la gauche « par un chemin de sable qui s’est fait dans la mer », ils voient arriver la bande de la ville. Ils ont l’air moins dangereux et elle pense qu’avec l’aide de son fils elle peut les « apprivoiser ». Son fils fait le pitre pour les amuser et elle leur parle de la beauté de la mer et du soleil. Il fait un trou dans le sable avec sa tête et elle y trouve une fourchette en aluminium qu’elle pose sur une bitte d’amarrage qui est plantée dans le sable à sa gauche. Soudain elle se demande si un de la bande ne serait pas monté à la maison. Elle le trouve tout recroquevillé dans un coin. Elle lui dit : “Il faut voir un sage qui peut vous aider”. Comme il a l’air incapable de bouger, elle le prend dans ses bras, il est tout rétréci et léger, et elle l’emmène voir le sage.
135) Rêve : La Rêveuse est réveillée par une puissante voix masculine. Une partie des mots se perd mais elle entend : « …ad deum qui laetificat juventutem meam » .
136) Rêve : La Rêveuse et un homme inconnu arrivent dans un atelier pour faire réparer les roues de leur deux bicyclettes. On leur propose, en attendant, de se laver et reposer dans la maison d’à côté. Ils se retrouvent nus dans une grande salle d’eau où elle « doit rincer » l’homme qui est couvert de savon, les bras en croix sur le mur d’en face. Elle dirige sur lui un fort jet d’eau et tout le savon disparaît. Il voudrait qu’ils se mettent ensemble dans un très grand drap de bain à fleurs mais elle refuse. « Tout cela à l’air d’un jeu sans connotation érotique ». Ils vont ensuite dans une petite chambre de repos, que la Rêveuse trouve « particulièrement accueillante », sans autre meuble qu’un lit à une place recouvert d’un couvre lit à fleurs.
137) Rêve : La Rêveuse s’enfonce, avec une étonnante facilité, « sans plaisir ni souffrance » sur un énorme phallus. Elle est ensuite réveillée par l’éclat d’une couleur jaune vif très brillante qui « explose dans sa tête ».
138) Rêve : La Rêveuse est réveillée par une voix qui crie : « Il faut dire fort ! »
139) Rêve : Après avoir vu une procession qu’elle compare à un monstrueux serpent, la Rêveuse regarde une jeune fille qui est en train de s’exercer, dans un cirque sans public, à dresser un singe.
140) Rêve : Elle rêve d’un aigle en or, sans se souvenir des autres détails du rêve.
141) Rêve : La Rêveuse est dans une station orbitale. Elle a de gros problèmes avec ses bagages et craint de ne pas être prête à temps pour prendre la dernière fusée de retour vers la terre. Elle est conseillée et aidée par une « servante » très gentille. Il y a des problèmes de jalousie et de commentaires désobligeants avec des femmes qui, au sujet de produits de beauté, se moquent d’elle en lui disant : « Pour toi, ce n’est pas la peine, tu n’es pas coquette ». Sa grande inquiétude reste de ne pouvoir quitter la station alors quelqu’un lui dit : « Tu peux être enfermée mais ton âme ne risque rien » . Cela la rassure. Ensuite elle est devant une grande baie en verre, regardant à l’extérieur ce qui, finalement, est une planète et non l’espace. L’éclairage du ciel est du bleu d’une nuit claire . « Il y a des sortes d’étoiles filantes qui tombent vers le sol et un tout petit bonhomme les pêche, avec un filet à papillon, avant qu’elles n’arrivent au sol ». Ce spectacle ravit la Rêveuse.
142) Rêve : (ce rêve , beaucoup plus long, mérite ultérieurement d’être écrit en entier)La Rêveuse sort d’un hôtel pour se rendre à une réception. Elle est vêtue d’une superbe robe du soir et trouve tout à fait naturel de porter un sac à dos avec cette tenue. Elle marche joyeusement quand la pluie se met à tomber. Elle cherche un abri et arrive à une tente de bistrot où ne reste qu’une table ronde à laquelle est assise une femme. Elle voit un magasin de chaussures déserté dans lequel elle trouve une paire qui lui convient, puis elle monte à l’étage s’abriter en attendant que ça se calme. Elle s’allonge sur un canapé sur lequel elle s’endort paisiblement. Elle est réveillée par un couple très élégant qui vient la chercher pour aller à la réception et ils partent tous les trois.
143) Rêve (intégral) : Une belle plage ensoleillée de sable doré où la Rêveuse voit deux cordées parallèles d’hommes et de femmes africains habillés de vêtements très colorés qui tirent de lourds filets hors de la mer. Chaque groupe verse le contenu du filet au centre et cela fait une belle pyramide de poissons aux écailles brillantes .
Ensuite, la Rêveuse est avec un couple d’amis très proches. Elle fait ses bagages pour aller se reposer dans un château-hôtel, accompagnée du petit garçon qui avait apporté les cadeaux (rêve 4 première partie). On lui demande : « Ce ne sera pas difficile de loger avec l’enfant ? » et elle répond : « Au contraire, au lieu de m’attribuer une petite chambre on m’en donnera une plus grande » Elle se retrouve dans un « lieu de vie » et va vers une sorte d’antique infirmerie où une femme âgée habillée de blanc, teint rose, ronde, « la grand mère idéale », est assise sur une chaise. Il y a aussi un homme en habit marron de moine. Tous deux rient et plaisantent. Elle pense alors qu’elle doit « aller laver les pieds de sa mère ». L’enfant l’aide à porter une outre ronde en toile dans laquelle il y a de l’eau. Elle part laver les pieds de sa mère mais s’aperçoit qu’il n’y a pas assez d’eau et retourne faire remplir l’outre par l’homme qui en met tellement qu’elle est tout humide à l’extérieur. La Rêveuse lui dit en riant: « Ce coup ci c’est trop » . La femme dit : « Il faut en enlever un peu » . Avec l’aide du petit garçon elle renverse un peu d’eau dans un bac en grès et ils partent tous les deux laver les pieds de la mère de la Rêveuse.
144) Rêve (intégral) : Il y a un groupe de musiciens dirigé par le Père. De fréquentes discussions éclatent dans le groupe où il règne une certaine confusion. Et puis le père dit à sa fille : « Occupe toi de mon groupe » et il lui laisse la direction.
145) Rêve (intégral) : La Rêveuse est avec sa mère sur une plage à marée basse. La mère est très désagréable, exigeant sans cesse qu’on l’aide. La Rêveuse en a assez et dit : « J’en ai marre, je rentre » quand elle aperçoit le mari d’une amie longeant à bicyclette le chemin qui borde la plage. Elle lui demande : « Où vas-tu ? » et il répond : »Au Gouffre de l’Enfer » . Elle lui demande s’’il ne peut pas emmener sa mère sur sa bicyclette et il répond : « C’est un endroit dangereux pour une femme âgée » ce à quoi elle réplique joyeusement : « Ca n’a pas d’importance » .
Plus tard elle est en train de parler, dans une chambre à un grand lit, à un homme assis dans un un fauteuil. Elle pense qu’ils seraient mieux au lit et ils se couchent, elle se love contre lui et se sent très bien car elle le trouve extrêmement moelleux, un peu comme un édredon. A côté elle entend le bruit d’une machine à laver qui contribue à son état de béatitude.
146) Rêve : La Rêveuse est avec un beau jeune homme dans une superbe voiture décapotable. Il conduit et ils roulent comme des amoureux. Ils sont heureux et il y a des gens qui disent : « Quelle belle voiture et quel beau couple ! »
147) Rêve (intégral) : Pour aller à une réception, la Rêveuse prépare des paquets enveloppés dans du papier d’aluminium. « On » lui dit : « L’argent c’est facile à nettoyer, c’est bien en attendant l’or » . Après, elle surveille une cuisson d’aliments dans le four qui est très délicate et demande beaucoup d’attention. Elle va souvent à la cuisine car c’est très important, elle doit apporter ce plat à la réception.
148) Rêve : Un petit garçon, tenant à la main un porte-plume, est assis à un bureau devant un cahier. Il est entouré d’adultes debout. Ils se penchent tous vers lui avec insistance en lui répétant: “Tu dois écrire, tu dois écrire » .
149) Vision hypnagogique intégrale : Elle voit soudain devant elle une vulve de femme qui s’agrandit, s’agrandit, jusqu’à ce qu’apparaisse l’arrière de la tête d’un enfant. C’est d’un réalisme extraordinaire. Il y a le sang, les liquides collés. La tête sort l’enfant étant sur le dos, le visage un peu aplati. Les bras se lèvent vers le ciel et il y a des mains anonymes qui sont sous les épaules. Soudain elle SAIT qu’elle est en train d’assister à sa propre naissance et qu’il n’y a personne pour accueillir cet enfant qui lève les bras au ciel en un geste de regret. Elle se met à pleurer puis quelque chose la pousse à dire : « Qu’elle est belle ! » et à ressentir plein d’amour envers cet enfant. Tout est alors envahi par une éblouissante lumière et la Rêveuse est remplie de bonheur.
150) Vision hypnagogique, intégrale, le lendemain de la 149 : La vision est d’une grande netteté, et très persistante : en bas de la terre et de l’herbe. Sur le devant est assis, dans une pose hiératique, un magnifique chat abyssin. Derrière lui un grand mât de métal argenté autour duquel s’enroule un serpent la tête vers le haut. Du sommet du mât partent huit branches en arc de cercle, alternativement argentées et dorées. Sur ce berceau repose une grande sphère creuse de cristal très pur. A l’intérieur de la sphère, une fontaine de jardin avec un petit jet d’eau. Un homme et une femme se tiennent de part et d’autre de la fontaine, leurs mains se réunissant et leurs bras faisant un cercle autour de la vasque. Ils sont vêtus lui, à droite, d’une tunique rouge et de hauts de chausses et elle, à gauche, d’une longue robe blanche et coiffée d’un hennin avec un long voile blanc qui tombe jusqu’à terre. Au dessus d’eux, à l’intérieur de la sphère, tout en haut, il y a un oiseau blanc aux ailes déployées.
151) Rêve : La Rêveuse se livre, dans un lit avec son mari, à de frénétiques ébats sexuels qui lui procurent une grande jouissance. Il lui dit alors : « J’ai envie de m’amuser » . Elle répond : « Avec joie » . Il revient avec de grandes oreilles de lapin et un sac en papier crépon vert, du style de ce qui se vend dans les magasins de farces et attrapes. Il accroche les oreilles avec des élastiques à celles de la Rêveuse et lui fait brandir en l’agitant le sac dans la main droite. Ils continuent ainsi à se livrer à leurs ébats.
152) Rêve intégral : La Rêveuse est debout, seule. Il règne une sorte de nuit claire bleu roi et elle voit devant elle à une certaine distance un large escalier de pierres taillées dans une très grande pyramide. Vers le milieu, la pyramide est tronquée et forme un plateau et sur ce plateau il y a un immense triangle, la base vers le bas. Les bords, lumineux, d’un dessin très net, sont dessinés en lumière un peu comme par de très longs tubes de néon. L’ensemble fait une impression fascinante et elle reste un moment en contemplation quand elle entend soudain une voix impérative et forte qui tonne: « Écris le, écris le ! ». Elle est comme paralysée et ne sait que faire. « Écris le, écris le », répète à plusieurs reprises la voix de plus en plus grondante. Elle sait que si elle n’arrive pas à obéir il va arriver quelque chose de terrible. Poussée par la nécessité elle sait enfin ce qu’elle doit faire. Elle concentre toutes ses forces et produit du centre de sa poitrine un pinceau lumineux qui va jusqu’au centre du triangle et elle écrit là, bien au milieu, en demi cercle « AMOUR ». Un grand apaisement se fait.
153) Rêve : La Rêveuse est réveillée par une voix forte qui dit : « Si oui, transcende ton Dieu et ouvre-toi ». Cette voix sera présente toute la journée suivante.
Cette série de rêves est celle qui a été utilisée pour argumenter la thèse. Je compte ultérieurement la compléter par d’autres rêves fournis par la Rêveuse et qui pourraient orienter dans d’autres directions les chercheurs intéressés par cette série. Les personnes qui voudraient utiliser ces rêves pour leur recherche doivent m’en faire la demande.