Pour Jung, la relation entre l’analyste et le rêveur doit être plus fondée sur le Soi que sur le moi et former une boucle d’échanges créatifs.
Celui qui est analysé joue un rôle de premier plan
Pour Jung, celui qui est analysé n’est pas un « patient », un être passif, mais une personne active, un analysant qui se trouve dans une attitude d’accueil et de dialogue vis-à-vis du discours émanant de ses rêves.
L’analyse est nécessaire pour casser l’unilatéralité du Moi
Il existe une très forte tendance du moi à persévérer dans une unilatéralité dont les efforts pour émerger de l’inconscience l’ont conduit au stade d’évolution où cette unilatéralité lui semble nécessaire à sa survie.
L’analyste doit se garder d’imposer son propre inconscient au rêveur
Pour que l’interaction entre l’analyste et l’analysant soit constructive, il est essentiel que l’analyste n’impose pas son propre inconscient au rêveur.
D’où l’importance du fait que l’analyste ait, personnellement, reconnu et intégré une grande partie des manifestations de son inconscient et de son ombre, et qu’il n’ait aucun désir d’imposer une relation de pouvoir à l’analysant.
Le Soi au centre de l’analyse des rêves
L’interaction entre l’analyste et le rêveur est donc plus fondée sur le Soi que sur le moi. Elle forme une boucle d’échanges nourris par les apports du Soi et de l’inconscient collectif.
Il y a une grande différence entre les analystes jungiens et freudiens
La relation entre analysant et analysé est, pour le jungien, fondamentalement différente de celle du freudien :
- l’analyste freudien veut garder une distance vis-à-vis de son patient pour ne pas influencer la libre expression des refoulements remontant à la conscience.
- l’analyste jungien s’implique beaucoup plus dans une relation où, au lieu de rester assis invisible derrière un patient allongé, il se place en face de lui comme dans une rencontre ordinaire.
L’analyste jungien se positionne à l’intérieur de la situation analytique.
L’interaction analyste/analysant est productrice d’un changement
L’analyste et l’analysant sont liés à la manière de deux substances chimiques. Attirés l’un vers l’autre par une sorte d’affinité, ils produisent ensemble un changement issu de leur interaction.
Ceci comporte évidemment des dangers, des risques d’altérations, de crises, de projections, de transferts, et même de perte d’identité.
Une partie des textes et des citations sont extraits de la page C.G. Jung et les séries de rêves.