L’anima et l’animus se manifestent sous des aspects négatifs et positifs. La complexité des interactions entre l’homme / anima et la femme / animus génère de multiples difficultés de communication entre hommes et femmes.
Manifestations de l’anima chez l’homme
Dans la vie courante, la manifestation négative de l’anima induit, chez l’homme, des sentiments et des humeurs vagues, de l’irritabilité, une impression d’insécurité et de la susceptibilité. En général, cela a pour origine une influence négative de la mère.
L’homme, possédé par son anima, a une propension à l’ironie et aux réflexions venimeuses et destructrices. Si la relation à la mère a été positive, il a tendance à devenir trop sentimental ou efféminé. L’anima l’entraîne aussi vers des jeux intellectuels stériles et des discussions pseudo-philosophiques qui l’excluent de la vie réelle.
L’anima est “LA” femme dans l’homme, il va désirer conquérir une femme qui corresponde, tout au moins le croit-il, à l’image de la femme qu’il porte en lui. Dans la plupart des cas, il rencontrera de multiples déceptions, car aucune femme ne correspondra point par point à ses attentes …
L’anima se manifeste positivement lorsqu’elle est reconnue et intégrée. Elle devient un éros du conscient et lui confère le lien et la relation.
Manifestations de l’animus chez la femme
L’animus est issu de l’expérience ancestrale féminine. Il est composé d’une condensation des expériences accumulées tout au long de la phylogenèse par la lignée ancestrale féminine au contact de l’homme.
L’animus, contrairement à l’anima, se présente d’une manière plurielle. De ce fait il est projeté sur des hommes qui doivent posséder toutes les qualités, y compris l’omniscience !
Sur le plan négatif, l’animus engendre des opinions reposant sur des préjugés inconscients et des a-priori. La femme, dominée par son animus, possède, ou plutôt est possédée, par des convictions qu’elle est prête à défendre avec, parfois, une violence toute masculine.
L’animus négatif ne croit pas aux exceptions. Il est fréquemment très pessimiste, dévalorisant, et émet des jugements relevant le plus souvent d’une vérité générale qui ne s’applique pas à la situation envisagée. Jung écrit :
« Les opinions de l’animus ont souvent le caractère de convictions solides … En réalité, ces opinions ne sont ni motivées, ni le fruit d’un acte de pensée ; elles existent toutes faites, comme préfabriquées et prêtes à la consommation ; elles sont présentes dans l’état mental de la femme, qui les formule et les répète parce qu’elles ont dans son esprit un tel caractère de réalité et une telle force de conviction immédiate qu’elle n’est même pas effleurée par l’idée de les soumettre à la possibilité d’un simple doute. »
Dialectique du moi et de l’inconscient, C.G. Jung, page 189
L’animus, dans son versant positif, possède l’esprit d’initiative et la capacité d’agir d’une façon organisée. Il devient le médiateur de l’expérience religieuse et donne à la femme une fermeté spirituelle. Il la relie au domaine de la spiritualité et des idées créatrices. Elle y est alors encore plus réceptive que l’homme.
Une partie des textes et des citations sont extraits de la page « L’érotique » jungienne : Anima et Animus.