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Ariane Callot

Ariaga
Ariane Callot est docteur en philosophie. Elle a soutenu en 2000 une thèse orientée sur Jung.

Sous le pseudo d’Ariaga elle est l’auteur du blog Extraits du Laboratoire d’Ariaga.

Sur le présent site elle publie des textes repris de sa thèse, des écrits sur Jung et des poésies.

L’interprétation des rêves

La méthode particulière de Jung d’interpréter les rêves. Le noyau central de signification et la synchronicité.

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L’interprétation est une supposition

Toute interprétation de rêve n’étant qu’une supposition, on se trouve, devant la production onirique, dans le cas du chercheur qui s’attacherait à l’étude d’événements dont il lui serait impossible de démontrer le sens et la régularité. C’est dans ce but que Jung, comme nous l’avons fait nous-mêmes, a privilégié les séries de rêves, espérant ainsi diminuer l’incertitude. Il en donne les raisons dans Psychologie et Religion :

“Si faire se peut, je n’interprète jamais un rêve isolément. En règle générale, un rêve appartient à une série de rêves. De même que dans le conscient, il existe une continuité, abstraction faite qu’elle est régulièrement interrompue par le sommeil, de même il existe apparemment une continuité dans la suite des processus inconscients. Cette continuité dont font preuve les déroulements inconscients  est peut-être encore plus marquée que dans les phénomènes conscients. En tous cas, mon expérience se prononce en faveur de la probabilité que les rêves sont les maillons visibles d’une “chaîne” d’événements inconscients.” (p.58)

A la faveur de la série, il est possible de mieux suivre le discours du rêve et de contrôler les interprétations, les rêves eux-mêmes s’en chargeant par des corrections et des réajustements. Mais, pour comprendre l’intérêt des séries, il est utile d’avoir en mémoire l’hypothèse que Jung formule dans son ouvrage Sur l’interprétation des rêves (p.22,23) au sujet du noyau central de signification. 

Cette hypothèse est hardie car elle remet en cause des concepts qui sont les repères de notre vie quotidienne.

Le noyau central de signification

L’inconscient ne se soucie pas de notre perception du temps ou de notre idée de la causalité car temps et causalité sont en quelque sorte disloqués.

Dans les séries de rêves qui, nous le verrons, non seulement montrent des structures et des symboles mais aussi racontent une histoire, la chronologie est parfois respectée mais souvent elle se perd.

Nous sommes incités par nos habitudes conscientes à établir une diachronie des rêves et à les relier entre eux par le fait qu’ils nous parviennent l’un après l’autre. Or, pour Jung : Le niveau de l’histoire apparente masque un autre niveau plus essentiel :

“Il n’est pas démontré que la suite réelle d’un premier rêve ne parvienne qu’ultérieurement à la conscience. La série qui nous paraît chronologique n’est pas la véritable série. Un nouveau thème peut très bien apparaître dans un rêve, avant de disparaître pour céder de nouveau la place à un thème antérieur.La véritable configuration du rêve est radiale : les rêves rayonnent à partir d’un centre, et ne viennent qu’ensuite se soumettre à l’influence de notre perception du temps. Les rêves se subordonnent en réalité à un noyau central de signification.”

Sur l’interprétation des rêves, C.G. Jung, P23

Les rêves « naissent dans un esprit qui n’est pas tout à fait humain” écrit-il dans L’homme et ses symboles, p. 51.

Ils ressemblent “plutôt à un murmure de la nature” qu’à nos belles constructions logiques.

Cette vision radiale de la chronologie onirique s’accompagne, chez Jung, d’une réflexion sur la causalité liée à la fois aux rêves et aux événements de la vie courante.

Il lui apparaît que, dans certains cas, quand l’inconscient est particulièrement activé et le sujet très réceptif, on est conduit à postuler un facteur irréductiblepar nature à la causalité. Il faudrait alors admettre, écrit-il dans Synchronicité et Paracelsica (p.29) :

“Que les événements en général sont associés soit, directement en chaînes causales soit, le cas échéant, par une sorte de lien transversal, de l’ordre du sens.” 

A cette coïncidence d’événements, reliés par hasard entre eux d’une manière significative, Jung a donné le nom de synchronicité.

 La synchronicité

Jung attire l’attention de son lecteur sur le contresens que ce terme de synchronicité pourrait provoquer.

Il emploie le concept général de synchronicité dans un sens particulier tout à fait différent du synchronisme qui ne désigne qu’une simple simultanéité des événements. La synchronicité, telle qu’il la présente dans Synchronicité et Paracelsica (p.43), caractérise une coïncidence temporelle de deux ou plusieurs événements, sans lien causal, mais revêtus d’un sens identique ou analogue.

Dans ce même ouvrage (p.106), il pousse très loin son idée de la synchronicité jusqu’à la notion d’un “ordre général sans cause ».  Mais, peu avant sa mort, dans une lettre datée de 1958 (Cf. Correspondance,V, p. 49), il écrit que ce genre de problème devait être radicalement soustrait à toute spéculation philosophique et que seule l’expérience pouvait aider à avancer.

C’est la plus ancienne et la plus simple définition que Jung donne de la synchronicité, qui nous paraît devoir nourrir une réflexion sur les notions de temps et de causalité, réflexion indispensable dès que l’on aborde les manifestations inconscientes. On la trouve dans le Commentaire sur le Mystère de la Fleur d’Or (p.114) :

« Une fréquentation de la psychologie des phénomènes inconscients m’a forcé, depuis un grand nombre d’années déjà, à me mettre à la recherche d’un autre principe d’explication, puisque le principe de causalité me paraissait insuffisant pour éclairer certains phénomènes remarquables de la psychologie inconsciente. Je découvris en effet l’existence de phénomènes psychologiques parallèles entre lesquels il n’est absolument pas possible d’établir de relation causale, mais qui doivent être placés dans un autre ordre de connexions. Une telle connexion me parut consister essentiellement dans la simultanéité relative, d’où le nom de “synchronicité”. On dirait en effet, que le temps n’est rien moins qu’une abstraction, mais bien plutôt un continuum concret renfermant des qualités ou des conditions fondamentales qui peuvent se manifester dans une relative simultanéité en différents endroits selon un parallélisme dénué d’explications causales : c’est le cas, par exemple de l’apparition simultanée de pensées, de symboles ou d’états psychiques identiques.”

Ces simultanéités se produisent dans le domaine onirique lorsque des rêves semblent avoir une relation par le sens avec un événement de la vie extérieure, relation non pas linéaire mais transversale.

Si nous semblons, au cours de la partie pratique de notre étude des séries de rêves, devoir laisser de côté ce concept très original de Jung, c’est pour une raison tenant à la nature même du travail.  Le corpus des rêves est observé comme un “objet” et nous ne savons rien des événements synchronistiques qui ont pu survenir pendant la période de production onirique.

Il importe maintenant d’interroger Jung sur la portée pratique de ses théories.

Les méthodes d’interprétation des rêves de Jung

Après avoir tout d’abord employé la méthode de Freud des associations libres, Jung a considéré que cette méthode ne rendait pas compte de l’ensemble de la trame onirique. Elle ramenait inéluctablement aux complexes des sujets, complexes qui ne faisaient pas obligatoirement partie du rêve.

Il a alors décidé de décomposer les rêves pour en extraire toute leur substance et tenter d’en établir le sens, ou plutôt les sens aux différents niveaux d’interprétation.

Il prenait chacun des éléments d’un rêve et, sans opinion préconçue sur la manière dont cette image était arrivée là, procédait de manière concentrique à l’ approfondissement du sens de l’image. Il appela sa méthode l’ amplification . Mais Jung trouvait insuffisante la technique de décomposition du rêve en ses éléments, réminiscences, et motivations. Pour lui, cette façon de procéder atteignait ses limites au moment où :

“les symboles oniriques ne se laissent plus réduire à des réminiscences ou à des volitions personnelles, c’est-à-dire dès que surgissent des images de l’inconscient collectif”  (Psychologie de l’inconscient, p. 153)

Il existe des matériaux psychiques qui semblent avoir très peu de sens dans le cadre d’une dissection analytique. Si, par amplification, on les isole, si on recherche, grâce aux moyens conscients, toutes les allusions qui peuvent s’y rapporter, ils dévoilent, alors, leur plénitude significative. Il faut ensuite procéder à une synthèse pour intégrer l’ensemble des données recueillies en une expression générale compréhensible.

On peut dire, au sujet de cette technique d’interprétation, que  Jung continua le travail de Freud en l’élargissant. Il est cependant un point sur lequel leurs vues divergent plus profondément.

Une divergence entre Freud et Jung

Freud a, selon Jung, entrepris une démarche courageuse pour donner un sens au rêve mais il a effectué ses observations dans le champ de la psychopathologie. Il pense que les rêves, tout comme les névrosés, sont dissimulateurs. Il écrit dans L’interprétation des rêves,p. 129

« Si le contenu latent de mon rêve est ainsi déformé, déformé en son contraire … la déformation est voulue, elle est un procédé de dissimulation« .  Les rêves seraient alors “une simple façade derrière laquelle quelque chose est intentionnellement caché”.

Jung réfute fermement cette vision de la psychologie onirique :

“Il n’est pas douteux que les névrosés dissimulent des choses désagréables, tout comme le font probablement les gens normaux. Mais est-il légitime d’étendre une pareille conception à un phénomène aussi normal et aussi répandu de par le monde que le rêve ? Je doute que nous devions admettre qu’un rêve soit autre chose que ce qu’il paraît être. Je me référerais plutôt à une autre autorité judaïque, à savoir le Talmud, qui dit que le rêve s’explique par lui-même. En d’autres termes, je prends le rêve pour ce qu’il est.”  (Psychologie et religion,p. 49)

Pour lui, le rêve est un “événement naturel”. L’inconscient est autonome, il a son projet et on ne voit aucune raison valable pour qu’il soit une invention rusée destinée à nous tromper. Le rêve ne dissimule pas, il expose. C’est pourquoi il faut éviter de l’analyser avec trop de hardiesse ou de défiance. On doit simplement l’accueillir, tel qu’il se présente, et le contempler pour, finalement, prendre conscience de ce qu’il exprime dans sa totalité.

L’interprétation est une histoire de relations

Il nous faut maintenant explorer un domaine relationnel, qui a pour caractéristique d’être enraciné dans un fond commun. Nous allons, en effet, voir que l’interprétation des rêves est, encore une fois, une histoire de relations.

Relation entre l’inconscient et le Moi conscient du rêveur s’il est seul face aux apports oniriques de l’inconscient.

Relation entre le rêveur, c’est à dire l’analysant, et l’analyste. Cette relation forme une boucle qui passe par l’inconscient des deux protagonistes. Ce fond commun est à l’origine de la possibilité d’interprétation.

Relation à la totalité par l’accès commun à l’inconscient collectif.

Les deux plans d’interprétation du rêve

Les deux plans sur lesquels les rêves peuvent être interprétés se distinguent aussi par le niveau d’approche relationnel : relation au monde extérieur et relation au monde intérieur. En effet, l’art de l’interprétation des rêves s’organise autour de deux techniques de base : l’interprétation dite sur le plan de l’objet et l’interprétation sur le plan du sujet.

L’interprétation dite sur le  plan de l’objet , consiste à accorder une réalité objective aux acteurs et aux événements qui interviennent dans un rêve.

Selon cette approche, les images du rêve nous renseignent sur la relation qui existe entre le Moi du rêveur et des personnes ou des situations qui existent concrètement à l’extérieur de lui.

Par exemple, s’il rêve de son oncle, le rêve véhiculera pour lui le point de vue de son inconscient sur sa relation réelle avec son oncle. C’est pourquoi, l’approche sur le plan de l’objet doit être privilégiée lorsqu’il s’agit pour le rêveur de prendre conscience des implications de la relation qu’il entretient avec le monde extérieur. Cette démarche est indispensable pour lui permettre de s’affranchir du poids des relations qui l’aliènent.

La deuxième approche, sur le plan du sujet, consiste, au contraire, à interpréter les images du rêve comme des figures intérieures à la vie psychique du rêveur, c’est à dire des symboles d’énergies ou de complexes déterminant la psyché inconsciente.

Cette approche fait des matériaux du rêve un moyen d’investigation, destiné à donner des renseignements sur la réalité intérieure du rêveur, à laquelle le Moi conscient ne peut accéder de lui-même. Dans cette optique, l’oncle du rêve sera une figure symbolique de l’animus représentant une détermination intérieure de la psyché. Jung écrit à ce sujet dans Psychologie de l’inconscient ( p. 159) :

« L’interprétation sur le plan de l’objet est analytique, car elle décompose le contenu du rêve en sa trame complexe de réminiscence, de souvenirs qui sont l’écho de conditions extérieures. L’interprétation sur le plan du sujet au contraire est synthétique en ce qu’elle détache des causes contingentes les complexes de réminiscences et les donne à comprendre comme des tendances ou des composantes du sujet, auquel, ce faisant, elle les intègre à nouveau. »

Il appelle, parfois, l’interprétation sur le plan du sujet méthode herméneutique, car ce procédé tient compte de l’ensemble des représentations de la psyché, qu’elles soient de nature individuelle ou issues de l’inconscient collectif, ce qui donne à leur interprétation de grandes possibilités d’amplification.

L’expérience nous a montré, maintes fois, que les deux approches ainsi définies ne sont pas incompatibles, et qu’il sera toujours intéressant d’aborder le même rêve successivement sur les deux plans. Le rêve apparaît ainsi comme le véhicule qui permet d’explorer à la fois la relation à notre monde extérieur et à notre monde intérieur.

L’analyse des éléments et du contexte du rêve

Pour procéder à l’analyse détaillée des éléments du rêve, Jung préconise dans La guérison psychologique,( p. 66 à 68) de commencer par une sorte d’explication de texte, qu’il appelle établissement du contexte. Elle consiste, pour chaque détail saillant, à procéder, avec le rêveur, à un décryptage à partir des circonstances de sa vie personnelle et des associations évoquées. Ceci n’est qu’une première approche, mais ce travail initial est déjà très délicat, les associations devant être spontanées et l’interprète posséder une solide maïeutique.

L’établissement du contexte étant faite, il convient, à partir de ce matériel, d’établir un texte lisible ce qui présuppose  :

“Une compréhension psychologique, une faculté de pénétration intuitive et de combinaison, une connaissance du monde et des hommes et, en outre, un savoir spécifique, reposant autant sur des connaissances étendues et approfondies que sur une certaine “intelligence du cœur”. (La guérison psychologique, p. 67)

Ce savoir ne s’apprend ni dans les ouvrages sur les rêves, ni avec des schémas creux et stéréotypés. Il ne peut qu’être accordé par cette intelligence du cœur, accompagnée d’une grande humilité, qui fait que l’interprète confesse son ignorance devant chaque rêve, qui est à la fois totalité, unicité et surprise.

On peut même observer que, dans un nombre important de rêves d’apparence complexe, une structure commune apparait. Elle ressemble à celle d’un drame avec phase d’exposition, phase d’action, phase de culmination ou péripétie, dénouement. Ceci souligne le côté théâtral de la représentation de la totalité .

Jung écrit à ce sujet dans son ouvrage : Sur l’interprétation des rêves (p.47) :

”Je vous livrerai ici un schéma qu’il est possible d’appliquer dans la plupart des cas :

  1. Situation : lieu temps, “Dramatis Pesonae”.

  2. Exposition : présentation du problème.

  3. Péripétie : présentation de l’action, surgissement de la catastrophe.

  4. Lyse : résultat du rêve, conclusion significative. Représentation compensatoire de l’action du rêve. “

Rêves ordinaires et rêves importants

Dans La guérison psychologique (p. 74 à 78) Jung distingue deux types de rêves :

  • Ceux qui peuvent trouver une explication dans les faits de la vie quotidienne, et proviennent de la sphère subjective et personnelle.
  • les rêves importants, susceptibles de rester toute la vie dans le souvenir.

Jung a examiné un grand nombre de rêves importants. Il en a déduit que ces rêves différaient des autres par une particularité : incluant des “formations symboliques que l’on rencontre aussi dans l’histoire de l’esprit humain“, ces rêves contiennent des motifs mythologiques archétypiques indépendants de l’époque, de la race et du milieu.

Leur interprétation est très difficile. Elle ne dépend pas des expériences personnelles du rêveur mais d’histoires mythiques, de trésors cachés, de dragons, de Mère Terrible. Le rêveur ignore que ces histoires sont véhiculées par son inconscient. Il en a tiré la conclusion suivante:

“Leur apparition fréquente dans les cas individuels comme leur ubiquité ethnique prouvent que l’âme humaine est seulement pour une part actuelle, subjective et personnelle, et pour une autre part collective et objective.” (La guérison psychologique, p. 74).

Il n’y a pas d’échelle de valeur entre les rêves d’une grande richesse symbolique et les rêves ordinaires. Des songes, apparemment anodins, sont susceptibles, en particulier dans une série, de se révéler comme étant l’ombre de choses plus importantes. Par leur banalité même, ils possèdent un grand caractère d’authenticité. il écrit à ce sujet dans sa Correspondance (T.3,p.68) :

les images banales, dans le rêve, sont, quant à leur fondement archétypique, presque toujours plus instructives et d’une plus grande force démonstrative que les rêves à teneur mythologique, que l’on peut toujours suspecter d’être inspirés par une lecture.” 

Qu’il s’agisse d’images banales ou de scènes grandioses et bouleversantes, l’utilité des rêves est identique. Bien compris, ils permettent l’émergence d’un riche matériel propre à faciliter l’exploration de l’inconscient. Ils nous montrent, en particulier, une opposition entre le message onirique et les tendances de la conscience, d’où le concept jungien d’autonomie de l’inconscient, qui est étranger à Freud.

Freud, Jung, et la compensation

Ce concept suppose que, non seulement le rêve n’obéit pas à la volonté, mais que, souvent, il s’y oppose. Jung a qualifié ce mode de comportement du rêve de compensation.

La compensation était déjà une notion freudienne mais dans le sens de compensation nocturne d’un désir diurne non satisfait. De nombreux exemples sont donnés dans le chapitre III de L’interprétation des rêves  de Freud intitulé : Le rêve est un accomplissement d’un désir.

Dans La guérison psychologique, (p. 70), Jung écrit au sujet de la compensation :

Pour caractériser d’un mot et à la fois tous les modes de comportement du rêve, le seul concept acceptable qui se soit présenté à mon esprit est celui de compensation .…La compensation … ainsi que son nom le dit, est l’affrontement, la comparaison, la confrontation de différentes données ou de différents points de vue, d’où peut résulter un redressement ou un équilibre.”

C’est en fonction du degré d’unilatéralité du Moi conscient, que s’effectue la recherche d’équilibre de l’inconscient vis-à-vis d’une situation de la vie consciente :

“Si l’attitude consciente à l’égard d’une situation donnée de la vie est fortement unilatérale, le rêve adopte un parti opposé. Si la conscience se tient aux environs du “juste milieu”, le rêve se contente d’exprimer des variantes. Si l’attitude de la conscience enfin est ”correcte” (adéquate), le rêve coïncide avec cette attitude et en souligne les tendances sans perdre pour autant l’autonomie qui lui est propre.” (La guérison psychologique, p. 70).

Il faut, en outre, considérer qu’il n’y a pas de “bons” ou de “mauvais” rêves, et qu’ils contiennent, à la fois, des aspects positifs et des aspects négatifs. Habituellement, l’un semble plus marqué que l’autre mais il s’agit, là encore, d’un jugement du conscient susceptible d’être contredit ultérieurement par l’inconscient.

Le texte ci-dessus a été publié le 23 octobre 2016, il a fait l’objet d’une refonte partielle mise en ligne le 14  février 2019.

 En savoir plus

Publié initialement dans le cadre d’une thèse cette page a été adaptée par Ariaga (Ariane Callot), son auteure.
Les ouvrages cités sont référencés à la page bibliographie.


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Ariane Callot est docteur en philosophie. Elle a soutenu en 2000 une thèse orientée sur Jung. Sous le pseudo d’Ariaga elle est l’auteur du blog Extraits du Laboratoire d’Ariaga.

Ariane Callot

Cheminant dans les pas de Jung, j’ai tenté de donner à penser que l’on peut, par l’intermédiaire des série de rêves, observer les re-présentations structurelles et symboliques d’un enseignement de l’inconscient …
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