Pour interpréter les rêves il est nécessaire de disposer de quelques clefs : en détailler les différentes phases, examiner les séries de rêves et voir comment la compensation agit.
Les rêves naissent dans un esprit qui n’est pas tout à fait humain
Selon Carl Gustav Jung les rêves « naissent dans un esprit qui n’est pas tout à fait humain ». Ils ressemblent « plutôt à un murmure de la nature » qu’à nos belles constructions logiques.
L’homme et ses symboles, p. 51
Face aux rêves, on se trouve dans le cas du chercheur qui s’attacherait à l’étude d’événements dont il lui serait impossible de démontrer le sens et la régularité.
Les différentes phases du rêve
Dans un nombre important de rêves d’apparence complexe, une structure commune apparait. Elle ressemble à celle d’un drame avec phase d’exposition, phase d’action, phase de culmination ou péripétie et dénouement.
Jung détaille les différentes phases :
« Je vous livrerai ici un schéma qu’il est possible d’appliquer dans la plupart des cas :
Situation : lieu et temps.
Exposition : présentation du problème.
Péripétie : présentation de l’action, surgissement de la catastrophe.
Lyse : résultat du rêve, conclusion significative. Représentation compensatoire de l’action du rêve. »
Sur l’interprétation des rêves, p. 47
Précisons que les rêves contiennent des aspects positifs et des aspects négatifs.
Les séries de rêves
Jung a privilégié les séries de rêves, espérant ainsi diminuer l’incertitude:
« Si faire se peut, je n’interprète jamais un rêve isolément. En règle générale, un rêve appartient à une série de rêves.
De même que dans le conscient, il existe une continuité, abstraction faite qu’elle est régulièrement interrompue par le sommeil, de même il existe apparemment une continuité dans la suite des processus inconscients.
Cette continuité dont font preuve les déroulements inconscients est peut-être encore plus marquée que dans les phénomènes conscients.
Psychologie et Religion, p. 58
A la faveur de la série, il est possible de mieux suivre le discours du rêve et de contrôler les interprétations, les rêves eux-mêmes s’en chargeant par des corrections et des réajustements.
La compensation dans les rêves
Les contenus de l’inconscient rééquilibrent la situation de la vie consciente :
« Si l’attitude consciente à l’égard d’une situation donnée de la vie est fortement unilatérale, le rêve adopte un parti opposé.
Si la conscience se tient aux environs du juste milieu, le rêve se contente d’exprimer des variantes. Si l’attitude de la conscience enfin est adéquate, le rêve coïncide avec cette attitude et en souligne les tendances sans perdre pour autant l’autonomie qui lui est propre. »
La guérison psychologique, p. 70
La synchronicité dans les rêves
Jung a défini la synchronicité comme une coïncidence temporelle de deux ou plusieurs événements, sans lien causal, mais revêtus d’un sens identique ou analogue.
On constate de telles simultanéités dans le domaine onirique lorsque des rêves semblent avoir une relation par le sens avec un événement de la vie extérieure, relation non pas linéaire mais transversale.
Une partie des textes et des citations sont extraits de la page L’interprétation des rêves.