L’étude d’Alain Nègre examine la thèse selon laquelle l’histoire de l’univers, telle que décrite par la cosmologie physique contemporaine, reflète la structure symbolique du zodiaque. S’appuyant sur la psychologie de C.G. Jung, il interprète les signes du zodiaque comme des figures archétypiques ou des symboles.
Introduction
L’intérêt de Jung envers l’astrologie ne s’est jamais démenti. Cependant, comme il a toujours aimé cultiver le paradoxe, on peut dire qu’il a eu avec cette mancie une relation assez ambigüe. Il en parle souvent dans sa Correspondance, le lieu où il s’exprimait avec le plus de franchise.
Alors qu’il était vers la fin de sa vie, le sujet l’interpellait encore. Par exemple, il écrit, le 10 avril 1958, ce que l’on peut considérer comme un bon résumé de son attitude vis à vis de l’astrologie :
« Comme je l’ai dit, l’astrologie semble requérir diverses hypothèses, et je suis bien incapable d’opter pour une explication tranchée. Il faudra bien se résoudre à adopter une explication complexe, car, d’ordinaire la nature ne se préoccupe guère du bon ordre de nos élaborations intellectuelles. »
Jung a opté pour une explication complexe mais a une opinion tranchée sur ce que la relation entre sa psychologie et l’astrologie peut avoir d’enrichissante. Évidemment, il pense que la psychologie est le principal contributeur, mais ça c’est Jung !
Il ne répugne pas à répondre, en français, le 26 mai 1954, aux sept questions sur ce qu’il pense de l’astrologie que lui pose un éminent spécialiste : André Barbault (1921-2019).
Dans cette réponse, écrite en français, à une question sur une souhaitable orientation nouvelle de l’astrologie, il propose l’aide de la psychologie :
« Je suis presque sûr qu’on puisse en apprendre quelque chose de sa méthode d’interprétation symbolique. Il s’agit là de l’interprétation des archétypes (les dieux) et de leur relation mutuelle, commune aux deux arts. C’est la psychologie de l’inconscient qui s’occupe particulièrement du symbolisme archétypique. »
Jung a été entendu et l’article d’Alain Nègre en est un parfait exemple.
Introduction Ariane Callot
Résumé de l’article
Il s’agit d’examiner ici la thèse selon laquelle l’histoire de l’univers découlant de la cosmologie physique contemporaine reflète la structure symbolique du zodiaque.
Si les 12 signes du zodiaque ont conservé les noms des constellations qui s’étendent tout autour du cercle de l’écliptique, en réalité, leur nature essentielle se fonde sur les nombres archétypes ou qualitatifs structurés selon quatre quadrants d’un cercle chacun étant divisés en trois parties.
Cette structure numérique de forme 4×3 est une vibration particulière de l’âme du monde munie d’un centre ordonnateur inconnaissable autour duquel s’effectue une ronde des archétypes. Les signes ne sont pas des archétypes mais des figures archétypiques ou symboles. Revêtus d’un riche tissu symbolique, ils permettent une nouvelle interprétation du récit cosmologique contemporain.
Naturellement, la recherche de reflets et/ou d’homologies de structures entre discours scientifique et discours mythique ne peut se comprendre qu’en distinguant au préalable les divers niveaux de réalité.
Alain Nègre – Mai 2024
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Alain Nègre
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