1.HISTORIQUE
De tout temps il a existé une oniromancie. L’interprète des songes a toujours été considéré avec respect et admiration. On connaît l’oniromancie égyptienne, chaldéenne, hindoue et grecque.
La technique d’interprétation partait en général du principe d’analogie
Le principe même de ces songes guérisseurs est exposé par Diodore qui en attribue tout le mérite à la déesse Isis.
“Selon les Égyptiens, Isis a inventé beaucoup de remèdes utiles à la santé; elle possède une grande expérience de la science médicale, et, devenue immortelle, elle se plaît à guérir les maladies… Elle se montre surtout aux malades pendant le sommeil, apporte des soulagements et guérit d’une façon surnaturelle ceux qui lui obéissent.[1]. ” C’est l’incubation qui se retrouve en Grèce. Asclépios, qui dès le temps de la guerre du Péloponnèse, s’est fait admettre à Athènes parmi les dieux de la cité, devient dans la suite le « sauveur » par excellence… Ses sanctuaires sont assiégés sans cesse par une foule de pèlerins, surtout les deux plus considérables; celui d’Epidaure, dont le renom est ancien, et celui de Pergame…
2. RÊVE, SYMPTÔME COMPENSATOIRE
Compensation
On peut considérer l’organisme humain comme un système soumis à des agressions internes et externes qui ont pour conséquence le « stress ». La réponse à l’événement stressant va entraîner une tentative « d’adaptation » à la situation nouvelle pour revenir à un état «d’homéostasie»[2]. Ces réactions de stress vont s’exprimer par de l’anxiété et des troubles somatiques divers. Il y aura anxiété, compensation et éventuellement décompensation.
Pulsion compensatoire
Une pulsion serait une poussée inhérente à l’organisme vivant vers le rétablissement d’un état antérieur que cet être vivant a dû abandonner sous l’influence perturbatrice de forces extérieures.[3]
Les symptômes et maladie compensatoires
Les symptômes et la maladie peuvent être considérés comme un tentative d’autorégulation, une tentative de guérison de la structure vitale un moment mise en danger par des forces perturbatrices. Cette force de cohésion interne, la vix naturae medicatrix hippocratique tente de rééquilibrer l’homéostasie au moyen de symptômes dont le rôle est double :
- ils préviennent comme des voyants qui s’allument dans un véhicule,
- ils guérissent par leur dynamisme interne pulsionnel dont le but est de rééquilibrer la structure perturbée
Si la maladie « compensatoire » dépasse son but et perd son contrôle, elle devient un danger pour l’organisme. Si la force de cohésion de la Natura est affaiblie, la maladie est incurable par la seule force de l’individu : il faut utiliser des remèdes palliatifs.
Rêve compensatoire
Freud affirme d’abord : « Je prétends que le rêve a une signification et qu’il existe une méthode scientifique pour l’interpréter.[4] » « Le rêve… son contenu est l’accomplissement d’un désir, son motif un désir.[5] ». Freud va défendre la conception de la satisfaction des désirs par le rêve. Pour Freud, le rêve est la satisfaction hallucinatoire d’un désir refoulé ou tout au moins une tentative de réalisation qui échoue dans le rêve d’angoisse. Le rêve présente un contenu manifeste et un contenu latent. Son étude est toujours individualisée. Pour accéder au sens du rêve, à son contenu latent, la participation du rêveur est nécessaire, par le jeu des associations d’idées.
Jung a une attitude extrêmement riche vis à vis du rêve. Il constate que le sens de la plupart des rêves ne coïncide pas avec les tendances de la conscience. Seule la compensation explique pour lui la coïncidence ou non du conscient et de l’inconscient. La compensation est l’affrontement et la comparaison de différentes données ou de différents points de vue, et il en résulté un équilibre ou un redressement. Si l’attitude consciente à l’égard d’une situation donnée de la vie est fortement unilatérale, le rêve adopte un parti opposé. Si la conscience se tient aux environs du « juste milieu », le rêve se contente d’exprimer des variantes. Si l’attitude de la conscience est « correcte » (adéquate), le rêve coïncide avec cette attitude et en souligne les tendances, sans en perdre pour autant l’autonomie qui lui est propre.
On peut donc considérer que le « symptôme rêve » est une tentative inconsciente de rééquilibrage de l’économie malade vers l’homéostasie.
Remède homéopathique compensatoire
Si le remède est bien choisi d’après la « totalité des symptômes », il va permettre, par la similitude de la tentative de rééquilibrage de l’organisme, par une mimésis active[6], d’accéder à un niveau énergétique supérieur capable de ramener cet organisme à l’homéostasie.
3. RÊVES et PRATIQUE HOMÉOPATHIQUE
Hahnemann précise dans son ouvrage théorique fondamental le caractère spécifique du symptôme homéopathique :
Organon § 153 : … il faut surtout et presque exclusivement dans la recherche du remède homoeopathique spécifique, s’attacher aux symptômes objectifs et subjectifs caractéristiques les plus frappants, les plus originaux, les plus inusités et les plus personnels.[7]
Hahnemann insiste sur l’importance des symptômes psychiques et donc des rêves.
Organon § 213 : On ne guérira donc jamais d’une façon conforme à la nature, c’est-à-dire d’une manière homœopathique, tant qu’à chaque cas individuel de maladie, même aiguë, on n’aura pas simultanément égard aux changements survenus dans l’état psychique et l’état mental du sujet.
Le rêve est utilisé en homéopathie comme symptôme psychique issu du sommeil. Le rêve est un symptôme mental par excellence, issu directement de l’inconscient. C’est une expression pure et authentique de l’inconscient. Il est clair que presque toutes les pathogénésies[8] (dès Hahnemann) contiennent de nombreux rêves. L’emploi du rêve en homéopathie est précieux.
En pratique :
Le rêve est une production directe de l’inconscient que le patient ne peut simuler : c’est un symptôme profond hautement significatif. Son emploi est extrêmement fiable, surtout en pathologie aigüe.
Matière médicale homéopathique et pathogénésies des remèdes :
Le rêve raconté par le malade peut exceptionnellement se trouver tel quel dans une description de remède homéopathique (recueillie lors d’une pathogénésie) :
Exemple :
Une enfant de 11 ans; otite droite. Elle vient de faire un cauchemar : elle était à cheval; le cheval s’est transformé en chien, puis le chien en peluche qui est allé manger le cheval et le chien; ensuite elle saute d’un arbre et devient un oiseau.
Zincum metallicum 15 CH, une dose règle le problème en une heure de temps.
Ici le rêve existe dans la matière médicale du remède zincum. C’est-à-dire qu’un expérimentateur a eu effectivement le rêve suivant : un cheval s’est transformé en chien.
Autre exemple :
une jeune femme de 34 ans vient en consultation; la semaine dernière elle a eu de la fièvre (39°6), un gros rhume et la veille au soir, une douleur dans l’oreille gauche puis l’autre oreille a fait mal aussi. Dans la nuit ce fut très aigu ; le nez a cessé de couler. Elle dit qu’elle a du mal à serrer fort les dents, qu’elle a récemment déménagé et qu’elle est un peu dépassée par les événements. Sur le matin elle a rêvé qu’elle était dans un festival et faisait des bonds comme en apesanteur.
A l’examen, le tympan gauche est inflammatoire et le droit est impressionnant, hémorragique (avec de grosses phlyctènes rouge foncé)
Elle dit qu’elle ressent beaucoup de jalousie depuis quelque temps.
Apis mellifica 15 CH, une dose
Ici encore le rêve existe dans la matière médicale de apis mellifica : rêve de voler, de sauter.
Rêves, illusions, peurs, pulsions
Il est courant de considérer que la peur ou l’illusion d’un phénomène sont des équivalents du rêve de ces phénomènes. Ils font partie des sensations que ressent l’organisme stressé dans sa tentative d’adaptation. Ce sont des « illusions » (bien réelles) d’un organisme qui ressent, s’inquiète, rêve, envahi par des pulsions dans sa quête d’homéostasie.
Dans la plupart des cas le rêve, n’existant pas dans les pathogénésies décrites est choisi dans un équivalent de type « peur », « illusion » ou « pulsion comportementale ». Il est alors utilisé comme symptôme qui accompagne la maladie, symptôme concomitant dans la maladie en présence.
Exemple :
Une fillette de 10 ans tousse depuis quelques jours. Elle présente une toux sèche et pénible. Elle a eu un peu de fièvre. Elle est assez douce et un peu réservée. Elle a rêvé la veille de la maladie que son institutrice la grondait car elle s’était lavé les cheveux !
elle a l’impression d’avoir été malade après avoir eu la tête mouillée
elle a l’illusion que sa maman (son institutrice qui est une figure maternelle) la gronde !
elle présente une toux sèche
Pulsatilla : une dose en 15 CH
ici le rêve indique une peur, une illusion d’être grondée, rejetée par une mère qui la repousse, l’abandonne, plus une causalité (la maladie est survenue après avoir la tête mouillée).
Exemple :
un petit garçon de 5 ans tousse depuis la veille. Dans la nuit; il a eu de la fièvre et s’est levé à moitié endormi pour aller aux toilettes. Là, il a eu l’impression d’être assailli par des abeilles.
Pulsatilla 15 CH car pulsatilla rêve d’abeilles.
Ici l’illusion est l’équivalent d’un rêve.
Autre exemple :
Une jeune femme vient avec une gingivite extrêmement douloureuse d’apparition récente; la gencive est violette, gonflée. Mercurius reste sans effet. Interrogée sur sa nuit, elle raconte le rêve suivant : « des harkis étaient entrés dans son jardin; ils passaient au dessus du grillage le cadavre d’un des leurs, un vieillard dont les jambes avaient été brûlées et qui portait un turban; elle voulut appeler la police … ». Elle se réveille angoissée (à une heure du matin).
Elle fait un rêve de mort (problématique du cadavre)
Il est une heure du matin
Elle est angoissée la nuit
Arsenicum album agit très rapidement.
Ici les thèmes généraux du rêve concomitant de la maladie aiguë sont analysés et découpés afin d’être utilisés comme éléments symptomatiques.
Associations : contenu latent et contenu manifeste
L’homéopathie fait partie classiquement du domaine de la phénoménologie. On connaît le chapitre 1 de l’Organon :
Sa vocation (du médecin) n’est pas de forger de prétendus systèmes, en combinant des idées creuses et des hypothèses sur l’essence intime du processus de la vie et de l’origine des maladies dans l’intérieur invisible de l’organisme… Sa vocation ne consiste pas non plus à chercher par d’innombrables tentatives d’expliquer les phénomènes morbides et la cause prochaine des maladies, etc., qui leur est toujours restée cachée. Son but ne vise pas davantage à se prodiguer en paroles inintelligibles et en un fatras d’expressions vagues et pompeuses …
Il est bien évident que l’homéopathie est basée sur l’observation des phénomènes. Mais comment ignorer l’avènement de sciences aussi fondamentales que les sciences de la psyché, sachant que l’intersubjectivité est grande entre le médecin et son malade, et sachant aussi à quel point l’outil homéopathique est un outil sémantique[9]. On peut souvent découvrir dans le discours du rêve un contenu latent.
Le malade parle de son rêve. Bien entendu cette source de renseignements doit être utilisée avec la plus grande prudence, et si possible après une approche personnelle et précautionneuse du thérapeute. Il ne faut pas oublier que le médecin homéopathe est avant tout médecin est qu’il n’a la plupart du temps ni la compétence ni la démarche d’un thérapeute, de même que le thérapeute, même s’il s’intéresse à l’homéopathie n’a pas une démarche médicale.
Exemples simples :
Exemple :
Une jeune femme vient pour un zona de la cuisse gauche ; « Je suis stressée en ce moment car mon fils passe le bac. ». Elle est infirmière : « Les vieux m’énervent, ils ne vont pas assez vite. ». « J’ai toujours mes petites bouffées de chaleur. » Le zona : « çà brûle comme une bande large, c’est lourd et c’est sensible au frottement. » A ce stade de l’interrogatoire, on peut penser que la maladie est venue à la suite du souci, qu’elle se fait pour son fils qui n’est certes pas un foudre de guerre au lycée. Et le sommeil ? : « Correct. »
Et les rêves. « Alors là, je viens de faire un rêve, je n’ose pas vous le raconter. J’étais dans une forêt et le me promenais, je fumais un énorme pétard qui était un sexe !. » Nous sourions à l’évocation de cette scène et elle dit que depuis de nombreux mois elle est abstinente, ceci expliquant cela !
Il est évident que le thème de la sexualité, en particulier de la frustration sexuelle est au cœur de l’émergence de la maladie cutanée, puisque ce rêve (assez inhabituel chez la patiente) est un concomitant du zona.
rêve érotique
zona
douleur brûlante externe
aggravation en frictionnant
L’association d’une éruption vésiculeuse brûlante à un éréthisme sexuel est une indication de cantharis qui est donné en 9 CH, 3 fois par jour pendant 3 jours et qui arrête net les douleurs et l’éruption.
Ici le rêve est certes présent dans la rubrique générale des rêves érotiques, mais surtout il souligne le thème fondamental de la sexualité dans la problématique de la rêveuse à cette période précise de sa vie.
Autre exemple :
Femme de 45 ans, atteinte de polyarthrite ; elle présente une passe difficile après une opération orthopédique de ses poignets. Elle souffre beaucoup de son genou gauche, très gonflé, avec un kyste poplité énorme. Lors d’une consultation, elle me raconte un rêve de la nuit précédente : « j’étais dans un dortoir et j’ai voulu en sortir; il y avait un lit à étage; le lit supérieur était très bas, ma tête était coincée, alors je suis passée par la fenêtre et j’ai atterre dans un champ avec des vaches ». Après le récit de ce rêve, elle a rapidement évoqué sa naissance avec les forceps.
La prise de natrum sulfuricum a soulagé de façon spectaculaire cette crise, chez cette malade. Natrum sulfuricum souffre de problèmes articulaires et est très sensible aux traumatismes du crâne.
Autre exemple :
Une jeune femme consulte. Elle a mal à la gorge, «comme si ça serrait »; sensation de gorge enflée; brûlure de la gorge en toussant.
«J’ai rêvé cette nuit que je sauvais un bébé de la noyade; je le prenais dans mes bras en le sortant de l’eau, alors que personne autour n’y faisait attention».
Devant le caractère assez « nerveux » de cette toux, je donne ignatia 30 CH
Elle revient 2 jours après pour une toux sèche qui s’est aggravée; cette toux survient jour et nuit, elle est aggravée à l’expiration, en position allongée. « J’ai perdu l’odorat. La nuit je ne trouve pas ma place pour dormir. » Crachats jaunes. Elle a plutôt soif; fièvre à 38°.
« En ce moment, je suis facilement attendrie; j’ai envie d’arriver au stade adulte, d’arrêter le stade bébé ! » « J’ai l’impression de sentir partout la fumée de tabac. »
Illusion de sentir une odeur de tabac
Toux sèche améliorée en position allongée
Agitation la nuit
Pulsatilla 200 K
Le rêve exprime assez clairement la problématique de Pulsatilla et son angoisse devant l’impermanence de l’amour maternel, la peur de l’abandon. Seule la totalité des symptômes et le symptôme rare et particulier[10] d’illusion de « rêve » d’odeur de tabac pouvait donner un accès fiable à pulsatilla.
Rêve d’ombre
Il est courant qu’un rêveur rêve de son ombre sous la forme d’un personnage peu appréciable. Un être doux peu montrer un rêve clairement lycopodium, montrant ainsi une problématique passagère de conflit avec une ombre familiale que le remède pourra momentanément soulager.
Grand rêve
Le grand rêve est riche d’un contenu psychique d’une très grande importance, il dépasse l’expérience personnelle humaine et rejoint la profondeur des forces de l’inconscient[11]. Il peut parfois évoquer un symptôme archétypal propre à un remède. Par exemple, l’image bouleversante en rêve d’une sorte de paradis terrestre peuplé d’animaux d’une grande douceur avec lesquelles le sujet ressentait une communication et une sympathie intenses était-il évocateur d’un événement fondamental qui allait transformer profondément le rêveur. Ce rêve n’appartenait pas à priori au domaine de la thérapeutique médicale homéopathique classique.
Rêve incubatoire
Rêve incubatoire, c’est à dire que le rêve propose sous forme directe, symbolique ou cryptée le remède nécessaire, un peu comme au temps de Diodore de Sicile.
Exemple :
Enfant de 9 ans qui a le nez bouché de façon chronique. Il fait des cauchemars nombreux, il a très peur des chiens . Les remèdes indiqués par ces symptômes sont décevants. Or il a un rêve récurrent : un loup vient lui croquer les jambes. Ce rêve donne de façon cryptée comme un rébus, à la manière ptolémaïque[12] : pied (jambe) + loup = lycopodium
Ce remède était confirmé par une grosse amygdale droite et un caractère affirmé.
En conclusion, le rêve présente un intérêt énorme en homéopathie :
Il approfondit sans conteste l’écoute lors de la consultation, lui donnant un caractère parfois inattendu et toujours très révélateur du malade. Il élargit l’espace thérapeutique. Le rêveur peut difficilement inventer de toutes pièces son rêve, au contraire de ses sensations et impressions diverses dont il peut allonger la liste à force de s’auto-observer. Il est souvent un outil de grande précision dans la recherche du similimum : c’est un concomitant sans égal. L’homéopathie est sans doute une des seules thérapeutiques modernes où il existe un lien signifiant entre une substance médicamenteuse et le contenu des rêves.
Important : il est possible que l’un des remèdes décrits sur ce site vous convienne, mais on ne peut l’affirmer sans un interrogatoire et un examen sérieux effectués par un médecin homéopathe. Le site est fait pour faire connaître l’homéopathie, en aucun cas il ne peut se substituer à un thérapeute. Le docteur Bernard Long n’assure plus de consultations.
Adresser un message à Bernard Long (Il ne doit pas concerner une consultation à caractère médical).
Ouvrages
Symboles et archétypes en homéopathie, reprend un certain nombre d’articles publiés sur ce site et les complète.
Le Répertoire homéopathique des maladies aiguës complète utilement cet ouvrage.
Articles de Bernard Long
Article tiré de :
LONG B. – Rêve et homéopathie – Revue belge d’homéopathie, vol. XXVI/1993, nos 3-4, pp.99-126.
[1]SAUNERON, Les songes et leur interprétation dans l’Égypte ancienne – Sources orientales, Ed. du Seuil, Paris, 1959. pp.46-47. [2]CANNON, 1926. [3]FREUD – Au delà du principe de plaisir, in Essais de psychanalyse – Petite bibliothèque Payot, Paris, 1988. p. 80. [4]FREUD, L’interprétation des rêves – PUF, Paris, 1987. Introduction. [5]FREUD, ibid., p.110 [6] BASTIDE, LAGACHE – Le paradigme du sens – Atelier Alpha Bleue, Paris, 1992. [7] HAHNEMANN (S.) – Doctrine homœopathique ou Organon de l’art de guérir – Ed. Baillière et Similia, Paris, 1982. [8] Pathogénésie : c’est l’expérience faite sur des sujets sains avec des substances pour révéler l’action qu’elles peuvent avoir sur l’organisme. Les anglo-saxons nomment la pathogénésie proving. Au delà de la pathogénésie faite sur des sujets bien portants, elle s’est étoffée et est constituée la plupart du temps par le recueil de trois types de symptômes :- des symptômes d’intoxication déclenchés par l’ingestion de substances en grandes quantités : empoisonnements, effets secondaires de médicaments
- des symptômes déclenchés par des substances diluées et dynamisées
- des symptômes non décrits jusqu’alors, guéris de façon quasi certaine par un médicament homéopathique, qui sont dès lors considérés comme appartenant au champ thérapeutique du médicament.