Attente de la veuve
Gonflée de larmes
Elle va souvent sur la grève
Elle regarde les flots grisâtres
Et quand la vague se dilate
Elle attend encore et encore
Que la mer délivre le corps
De son amour pas vraiment mort.
Et la vague déferle et avance
Vide
Pour mourir sur le sable
Changée en tache humide.
On lui dit, vous le portez dans votre cœur. Elle dit, mais où est son corps chaud, où est celle qui se tenait nue, les cheveux épars, devant lui tendu par le désir.
Où est le souffle brûlant sur la nuque, où sont les bras où sont les chuchotements, les enveloppements, les emboîtements, ce que nous n’avons pas fait, ce que nous n’avons pas dit.
Dans la profondeurs des étoffes
Où elle enfouit sa solitude
Monte une odeur de bois pourri
Une noire alchimie
Au cœur des intimes ténèbres.
Permanence de l’instant
Mon amour,
ma fleur d’or,
il fut un temps où tu enroulais mon corps dans les volutes de ton désir.
Il fut un temps où nos esprits partageaient le même vase sur l’athanor.
Quand le corps t’a trahi l’esprit est demeuré
brillant de force et de lumière
et maintenant
que le vase se vide doucement,
et maintenant
que je marche près de toi
sur le chemin d’acceptation
d’une spirale qui se défait
et devient lentement
ligne droite
mon amour s’élargit à l’infini
jusqu’aux limites de la vie
et chaque instant devient
goutte essentielle.
Poésies d’Ariane Callot
Poésies alchimiques
- Alchimie, œuvre au noir
- Alchimie, matière première
- Alchimique conjonction
- Alchimie de l’ici et maintenant
- Alchimie de la mort
- Alchimie de la nature
- Alchimie divine
- Amours alchimiques
- Travail alchimique
- En écho à C.G. Jung
- Regards
- Rêves et visions alchimiques
- Microcosme
- Dans les profondeurs
- Musiques
Mémoires de l’Océan
Article de présentation des poésies