Inspiré de C.G. Jung, présentation des faisceaux de diffusion, dans les séries de rêves, à partir du Noyau central de signification qui est ici l’AMOUR.
Détermination des huit rayons de signification des rêves
Notre démarche est la suivante :
Nous avons commencé par déterminer deux premières lignes de force, dans le prolongement l’une de l’autre, et les avons numérotées 1 et 2, à partir d’un centre de diffusion sans limites qui est l’AMOUR. Il s’agit d’un centre inconnaissable à l’arrière plan de notre monde d’où tout part, mais aussi, comme le dit Jung, où tout revient car :
“(…) tout comme l’inconscient agit sur nous, l’accroissement de notre conscience a, de même, une action en retour sur l’inconscient.” (Ma vie,p. 370)
La première, concerne l’expression de la Nature et le niveau le plus profond du discours du rêve.
La seconde, la possibilité d’accession à la conscience de cette expression de la Nature grâce au langage et au symbole vivant, qui sont les intermédiaires indispensables à l’émergence de la symbolique alchimique souterraine.
Sur les deux rayons 3 et 4, nous montrons, ensuite, comment l’un des rayons projette, en direction de la conscience, des éléments en relation avec l’Œuvre de la Nature : grossesse, naissance, mort, le tout souvent RE-présenté d’une manière comparable à celle du processus alchimique, tandis que l’autre rayon diffuse les matériaux nécessaires à l’édification des formes satisfaisantes.
Sur les rayons 5 et 6, l’amour pulse vers deux directions opposées mais étroitement interconnectées. Il s’agit du rayon de la coopération amoureuse et de ses corrélatifs la co- existence et la Joie. L’autre rayon est un prolongement du premier. Il concerne l’idée de Dieu liée à la représentation de personnages divins, ainsi qu’à celle du Soi.
Sur les rayons 7 et 8, se trouvent figurées les deux sortes de manifestations les plus visibles et les plus fortes du monde onirique. Sans ces manifestations le processus d’évolution psychique ne pourrait aboutir car les rayons diffuseraient à l’infini vers la conscience, sans espoir de retour. Il s’agit :
- d’un côté du maintien de l’identité et de l’organisation du Moi,
- de l’autre de l’émergence, de plus en plus nette, de symboles et de lignes thématiques telles que la recherche de la symétrie, ou la musique.
L’ensemble des lignes diffracte vers un moment privilégié d’harmonisation de la psyché, ce que Jung appelle un mandala, moment dont la venue est impulsée par l’action de la fonction transcendante. Notons que cette action est favorisée par la relation triangulaire entre l’inconscient, le conscient de la Rêveuse, et l’analyste.
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Le schéma de C.G. Jung
Nous avons eu pour point de départ le schéma très simple de Jung, déjà publié sur une de nos pages, que l’on trouve dans son ouvrage : Sur l’interprétation des rêves (p.23). Il représente le noyau central de signification et ses rayons.
Nous avons construit notre propre schéma, inspiré par l’étude des deux séries de rêves, et proposé, entre autres possibles, huit axes principaux d’émergence vers la conscience des productions de l’inconscient.
Le mouvement des axes est à la fois centrifuge et centripète et ils sont tous interconnectés. La logique consciente nous objecterait certainement que ces rayons ne sont pas de même nature et ne sont pas pensables sur le même plan. Mais le discours originel de l’inconscient, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, n’a que faire des concepts de temporalité ou de causalité.
La notion de niveau est étrangère à l’inconscient et, pour rendre compte de son discours, étrange parce qu’étranger, nous devons nous adapter à son langage.
La diffusion des rayons a évidemment commencé dès les premiers songes de la Rêveuse. Cependant, la participation active de la conscience au cours de la seconde partie de la série en permet une meilleure visibilité. De plus, la présence des rêves d’aboutissement finaux donne des indications permettant de remonter vers les éléments ayant contribué à l’édification de ces derniers rêves.
La suite du travail va prendre appui à la fois sur la seconde partie de la série de la rêveuse, sans oublier des comparaisons avec le Rêveur de Jung, et sur notre schéma directeur.
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Publié initialement dans le cadre d’une thèse cette page a été adaptée par Ariaga (Ariane Callot), son auteure.
Les ouvrages cités sont référencés à la page bibliographie.