Ce livre richement illustré relate le voyage au Népal de Karen Guillorel. L’auteur détaille à la fois son cheminement intérieur mais aussi les rencontres extérieures, les difficultés rencontrées, sans oublier le plus important, les moments d’unité et de transformation.
Elle nous a accordé un entretien autour de ce voyage que nous avons publié au mois de mai 2021.
Éditions Le Passeur – 17 x 24 x 1,5 cm – 224 pages
Karen Guillorel décrit la méthode qu’elle a suivie pour rédiger cet ouvrage, qui
« consiste à inscrire jour après jour les fulgurances – ou moments de grâce – dans des carnets de vingt-quatre pages de la taille d’un passeport. Tous les jours, je respecterai en effet ce rituel pour garder le fil du voyage dans le vif de l’émotion : ces fulgurances seront le matériau que j’accumulerai durant le voyage ».
Elle définit ces fulgurances comme
« le fait de fixer dans une phrase unique un moment qui, par sa poésie, sa puissance d’évocation, voire par son silence, est comme un arrêt sur image emblématique de ce périple. »
Quelques lignes plus loin, elle précise
« qu’une des grandes vertus du voyage est qu’il sollicite en permanence l’attention à ce qui se passe autour de soi ; et qu’il prédispose le voyageur à se laisser surprendre, cueillir par son environnement.
Menus détails ou horizons spectaculaires, ces moments de grâce sont imprévisibles et il est rare de pouvoir les partager immédiatement, car ils dépendent de notre état d’esprit au moment où ils nous apparaissent. En revanche, une fois qu’ils ont été remodelés, ciselés par l’écriture, ils peuvent être reçus, revécus par les lecteurs. »
L’auteur obéit à l’appel du voyage. Elle nous fait vivre le Nouvel An tibétain, dans des régions difficiles d’accès, en plein hiver himalayen. Elle souhaite toucher le cœur des lecteurs en évoquant des moments forts. Elle n’hésite pas à nous faire part « d’étranges expériences vécues ».
Elle découvre, à titre d’exemple, l’importance des mandalas :
« … je me sens à présent reliée à eux. Là où leur secret m’échappait, ce qui me rendait triste, je vois maintenant en eux une beauté pure, algorithmique, pleine de sens, même si celui-ci est toujours aussi mystérieux. Les mandalas me paraissent à présent empreints de richesse et de beauté sous leurs lignes et leurs circonvolutions. […]
J’ai le sentiment que si je peux désormais m’immerger dans leurs circonvolutions parfaites, c’est uniquement parce que je me trouve sur leur terre d’origine et que, pour cette raison, leurs symboles entrent par capillarité dans mon corps, physiquement, jour après jour. »
L’une des nombreuses illustrations, page 96
Nous vous invitons à la rejoindre !
Karen Guillorel
Karen Guillorel est écrivaine, scénariste, réalisatrice … Pour en savoir plus, vous pouvez visiter son site internet.
Entretien Rêve et voyage
Réalisé par Jean-Pierre Robert au mois de mai 2021.